Les sextuples champions d'Afrique visent un exploit à Rio. (Photo : Hachem Aboul-Amayem)
La sélection nationale de volley-ball s’est qualifiée pour les Jeux Olympiques (JO) de Rio de Janeiro après avoir remporté les éliminatoires africaines qualificatives qui se sont déroulées au Congo-Brazzaville. L’Egypte y a battu en finale la Tunisie. La concurrence était limitée entre l’Egypte, la Tunisie, l’Algérie et le Cameroun, les meilleures nations africaines de volley-ball.
L’Egypte mérite bien cette qualification vu qu’elle a pu conserver son titre de championne d’Afrique 6 fois de suite. Il s’agira de la quatrième participation de l’Egypte aux JO après ceux de Los Angeles 1984, Sydney 2000 et Beijing 2008. Absent des JO de Londres 2012, le volley-ball égyptien fait son retour à Rio avec plus d’espoir. « Lors des précédentes participations égyptiennes aux JO, l’Egypte s’est toujours classée à la dernière place. Pour cette édition, nous visons un exploit en disputant les quarts de finale », déclare Néhad Chéhata, entraîneur de la sélection nationale. Une mission qui paraît aujourd’hui difficile, surtout à la suite de la décision prise la semaine dernière par le président de la Fédération égyptienne, Fouad Abdel-Salam, de licencier l’entraîneur de l’équipe nationale, l’Italien Flavio Julinili, recruté un mois avant les éliminatoires africaines. Cette décision a été prise suite aux mauvais résultats de l’équipe égyptienne. Néhad Chéhata est en charge de la sélection nationale jusqu’à la désignation d’un nouveau directeur technique. Depuis une semaine, la fédération est en négociation avec Chérif Al-Chémerli, directeur technique du club Talaie Al-Gueich, champion d’Afrique et d’Egypte.
En dépit de ce bouleversement, l’équipe nationale continue sa préparation. Elle avait commencé sa préparation tard après l’achèvement de la saison nationale fin mai. Après un regroupement en Egypte, l’équipe s’est dirigée vers la Turquie pour un stage et la dispute de 3 matchs amicaux. Ensuite, l’équipe a effectué un autre camp en Bulgarie et a disputé 3 matchs amicaux contre sa sélection avant de rentrer au pays la semaine dernière. « Nous avons perdu tous nos matchs amicaux. Mais l’essentiel était d’évaluer le niveau des joueurs », dit Chéhata. La sélection nationale est composée d’un mélange de jeunes et d’expérimentés. « Cela a créé une grande harmonie entre les volleyeurs. Mais il faut travailler sur les points faibles des joueurs dont la défense et la réception. L’équipe a besoin encore d’une stabilité technique », ajoute-t-il.
« Une excellente préparation »
Après le licenciement du directeur technique italien et l’annulation d’un stage de préparation en Slovénie, l’équipe se trouve en stage en Egypte cette semaine. Le 16 juin, elle doit partir pour la République tchèque afin de disputer la première phase de la Ligue mondiale Groupe 2 qui est composée des équipes de la République tchèque, du Canada, de la Chine et de l’Egypte. « Ce sera une très bonne opportunité pour les volleyeurs de rivaliser avec les meilleures nations du monde. Donc, cette compétition sera une excellente préparation pour l’Egypte », affirme Chéhata.
Les matchs de la Ligue mondiale, Groupe 2, renferment 3 phases. La première aura lieu en République tchèque ; la 2e phase le 24 juin en Egypte avec la participation de Finlande, du Japon et de Turquie. Quant à la 3e phase, elle est prévue le 1er juillet en Corée du Sud avec la participation des Pays-Bas, de Corée du Sud et de la République tchèque. Après ces 3 phases, les 3 premières équipes et le pays organisateur disputeront la finale du Groupe 2 au Portugal en juillet prochain. Et le premier de la finale se qualifiera pour le Groupe 1. « Notre but à la Ligue mondiale est de nous qualifier pour le Groupe 1, tout en préparant les JO », ajoute Chéhata.
La dernière étape de la préparation égyptienne pour les JO sera un dernier stage au Brésil 10 jours avant les jeux. Durant celui-ci, l’équipe doit disputer des matchs amicaux contre les sélections du Brésil et de l’Italie.
A Rio de Janeiro, l’Egypte fait partie du Groupe B avec les équipes de Pologne, de Russie, d’Argentine, d’Iran et de Cuba. Un groupe qui paraît difficile, mais offre en même temps un grand espoir pour l’Egypte. « Bien que les équipes d’Argentine, d’Iran et de Corée du Sud soient mieux classées que l’Egypte, nous pourrons concurrencer ces équipes et nous possédons une chance de les battre », estime Chéhata.
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