Le tir à l'arc ira à Rio pour acquérir de l'expérience.
Deux tireurs à l’arc, un homme et une dame, représenteront l’Egypte au rendez-vous brésilien à Rio. Il s’agit d’Ahmad Al-Nemr, qui a assuré sa qualification en remportant une médaille d’or aux Championnats d’Afrique en Namibie en février 2016 dans l’épreuve des 70 m, et Rim Mansour, qui a validé sa qualification en décrochant l’or à l’épreuve des 50 m aux mêmes championnats. « Les tireurs à l’arc ont réalisé une très bonne performance lors de ces championnats. Ils ont devancé les grandes nations africaines de la discipline, à savoir l’Afrique du Sud, la Namibie et la Tunisie », assure Ahmad Rouchdi, directeur exécutif de la sélection. Selon lui, cette performance est le résultat d’une bonne préparation sous la houlette d’un nouveau directeur technique, l’Ukrainien Victor Galaziuk, qui a été désigné en 2015 pour réaliser deux buts : préparer la sélection à deux événements majeurs : les Championnats d’Afrique qualificatifs et les JO de Rio.
Selon le système de qualification, le tireur à l’arc doit remporter la médaille d’or de son épreuve et réaliser le score minimum fixé par la Fédération internationale de tir à l’arc, qui est de 630 points pour les hommes et 600 pour les dames. En fait, la Fédération internationale avait changé le système de qualification pour les JO en juin 2011. Avant cette date, l’athlète pouvait se qualifier en remportant la première place. Alors que le nouveau système exige deux conditions pour la qualification : remporter la première ou la deuxième place, et réaliser le score minimum fixé par la fédération. Il faut savoir qu’il s’agit de la troisième participation de l’Egypte aux Jeux olympiques. Elle s’est qualifiée aux JO de Pékin 2008 et à ceux de Londres 2012. Mais elle n’a remporté aucune médaille. Le seul exploit a été réalisé par la sélection junior qui a remporté une médaille d’or aux premiers JO des jeunes à Singapour en 2010 grâce à Ibrahim Sabri. En fait, le tir à l’arc a été négligé pendant de longues années. Ce n’est qu’en 2012, lorsque Ahmad Rouchdi a été nommé nouveau directeur de la fédération, que les choses ont changé. Il a pris plusieurs mesures pour faire progresser cette discipline. « J’ai commencé par nommer un nouveau directeur coréen, Moun Bekon, qui a commencé à préparer la sélection pour Rio. Il a amélioré la qualité et le système d’entraînement en travaillant sur les techniques importantes du jeu, à savoir la stabilité et la vitesse », explique Rouchdi. Celui-ci a commencé aussi à accorder une importance particulière à la réhabilitation psychologique des tireurs à l’arc en désignant un psychiatre pour la sélection en vue d’améliorer la technique de concentration, de stabilité et de réflexion. « Le tir à l’arc est un sport de précision dans lequel les tireurs tentent d’envoyer leurs flèches le plus au centre d’une cible avec leurs arcs, à différentes distances, à savoir 30, 50, 70 et 90 mètres. C’est donc une discipline qui exige une très grande stabilité et une concentration extrême en plus de la force physique », assure Moustapha Saafan, directeur administratif des sélections.
Ainsi, la sélection a commencé à réaliser quelques exploits. Le dernier et le plus important était en 2015, lors de la troisième étape de la Coupe du monde en Pologne. Rim Mansour s’est classée 9e en gagnant contre la Hollandaise Inge Van Caspel, 14e mondiale. Quant aux chances de la sélection à Rio, l’encadrement technique reconnaît que les tireurs à l’arc égyptiens n’ont pas de grande opportunité pour décrocher un podium. « Mais il suffit pour la sélection de participer à ce genre de compétitions pour acquérir de l’expérience », ajoute-t-il.
Après avoir assuré la qualification olympique, la fédération a commencé à réfléchir aux prochaines étapes. « Notre programme comporte la participation à quatre tournois internationaux, deux stages d’entraînement, un en Egypte et l’autre à l’étranger. Et un autre stage de préparation finale 20 jours avant les JO », conclut Rouchdi.
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