A 34 ans, Abou-Treika attire encore les grands clubs arabes.
(Photo: AP)
A l’instarde l’Anglais David Beckham qui a été le héros en Europe en rejoignant en janvier le riche club de Paris Saint-Germain le dernier jour de la période des transferts, Mohamad Abou-Treika a été la cerise de ce mercato hivernal. Il a signé pour le club émirati de Bani Yas le même jour. Ainsi, le meneur d’Ahli et d’Egypte a signé un contrat de 6 mois de prêt avec ce riche club du Golfe pour la bagatelle de 1,2 million de dollars au dernier jour de la période des transferts, mettant fin à ce feuilleton qui s’est étalé sur plusieurs semaines. Bani Yas a dû revenir à plusieurs reprises à la table de négociations et hausser son offre pour s’offrir la perle d’Ahli qui rejoindra ainsi son compatriote Mohamad Zidan, qui a été embauché l’été dernier. « Je suis très heureux de rejoindre Bani Yas. Je sais que l’équipe comprend de nombreuses vedettes. J’espère pouvoir faire la différence. Je suis avec grand intérêt depuis quelques mois le Championnat émirati, surtout vu la présence de Zidan et Mahmoud Abdel-Razeq (Chikabala). La compétition s’est beaucoup développée et est devenue l’un des meilleurs championnats arabes », a dit Abou-Treika dès son arrivée aux Emirats arabes unis.
Un transfert qui n’est pas du goût de l’entraîneur Hossam Al-Badri qui avait montré une grande résistance au départ de l’icône et inspirateur de son équipe. « Abou-Treika n’est pas un simple joueur. C’est un leader. Il assume un rôle très important, soit sur le terrain, soit en dehors de celui-ci. Je ne pouvais le laisser partir que sur sa demande et sous la pression de la direction », dit Al-Badri. En effet, Ahli, tout comme tous les clubs d’Egypte, souffre d’une crise financière en raison du manque de revenus. La direction, forcée, a dû puiser dans toutes ses ressources pour répondre à ses obligations contractuelles et salariales. « Le transfert d’Abou-Treika (34 ans) sera bénéfique à toutes les parties. D’autres talents émergents auront plus de chances de jeu aussi », explique Sayed Abdel-Hafiz, directeur de la section foot du club. C’était plutôt une décision stratégique, vu la somme faramineuse offerte par le ténor émirati, en lice pour le titre du Championnat et le riche effectif d’Ahli qui comprend des joueurs du calibre de Mohamad Barakat, Walid Soliman, Dominique Da Silva, Al-Sayed Hamdi et Abdallah Al-Saïd pour combler ce vide. Du côté technique, le nouveau format du Championnat (ndlr : les 18 équipes du Championnat ont été partagées en 2 groupes de 9 équipes) n’exige pas d’Ahli un
maximum d’effort en début de parcours, car il doit être dans l’une des deux premières places de sa poule A pour se qualifier au carré d’or et jouer le titre.
D’autres départs importants
Mais ce n’était pas le seul important départ de la fin de janvier d’Ahli. Ahmad Fathi et Mohamad Nagui « Gedo » (âgés tous deux de 28 ans) ont quitté l’équipe en destination du club de la deuxième division anglaise Hull City pour un prêt de 6 mois contre une somme de 500 000 livres sterling. Les Tigers sont en lice pour une qualification à la Premier League anglaise et l’entraîneur, Steve Bruce, cherche du renfort pour l’aider dans sa mission. « C’est fantastique d’avoir deux internationaux avec nous. Gedo peut jouer des deux pieds et a prouvé ses qualités de buteur en sélection et au sein du club aussi. Quant à Fathi, il peut jouer partout, sur le flanc droit, le milieu de terrain ou en défense. C’est un joueur polyvalent », dit Bruce, qui ne manque pas de louanges quant à ses nouvelles recrues. L’affaire a été facilitée par les bons rapports entre l’administration d’Ahli et le président du club de Hull City, l’homme d’affaires égyptien Assem Allam, qui a visité le siège du club l’été dernier et a signé un contrat de partenariat. « C’est une grande chance pour moi qui risque de se répéter à mon âge. C’était un rêve de jouer en Europe et je souhaite que Hull City m’ouvre les portes pour rejoindre un autre grand club. J’espère faire bonne impression. J’ai peur de ne pas pouvoir m’adapter rapidement bien que j’aie Fathi et Ahmad Al-Mohammadi avec moi », dit Gedo.
D’importants départs qui privent Al-Badri de ses meilleurs éléments, ce qui a été prouvé dans la petite victoire 1-0 en match d’ouverture du Championnat contre Ghazl Al-Mahalla le samedi dernier. « Bien sûr que je ne voulais pas laisser partir des joueurs du calibre d’Abou-Treika, Fathi et Gedo, mais la raison est bien claire. J’ai songé à partir, mais pour le moment, je suis encore là. Je dois faire des changements au sein de l’équipe pour redresser la barre. J’espère que les observateurs comprendront la situation », dit Al-Badri assez fâché.
En effet, bien qu’on ait cité de nombreuses options techniques pour combler le départ du trio, ce sont plutôt l’importance de leur expérience et l’influence sur l’équipe qui inquiètent.
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