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Natation synchronisée : Jeune équipe, grande ambition

Mirande Youssef, Lundi, 18 avril 2016

A l’approche des JO de Rio 2016, l’Hebdo passe en revue, dans une série d’articles, les différentes disciplines qui prendront part à cet événement. Avec une nouvelle équipe, la natation synchronisée égyptienne est qualifiée depuis longtemps.

Natation synchronisée : Jeune équipe, grande ambition
Les jeunes nageuses égyptiennes s'entraînent dure pour se bien préparer aux JO.

L’équipe nationale de natation synchronisée, composée de 9 nageuses, ira aux JO de Rio 2016 en ballet (par équipe) et en duo. Les nageuses se sont qualifiées en se classant à la 15e place aux Mondiaux de Kazan en Russie en 2015. Avec ce résultat, l’Egypte a devancé l’Afrique du Sud, sa rivale. Et puisqu’elle s’est classée première équipe africaine, elle a décroché d’un coup le ticket pour les JO de Rio dans les deux épreuves : le ballet et le duo. « L’équipe a réalisé un exploit aux Mondiaux dans une compétition très dure et d’un très haut niveau. En Russie, bien que l’équipe se soit composée de jeunes nageuses, elles ont réalisé un bon classement en terminant à la 15e place. Lors de la précédente édition, l’équipe a obtenu la 14e place. Quant à l’avant-dernière édition, l’équipe a été à la 18e place. Il faut savoir qu’en natation synchronisée, pour améliorer le classement, une seule place demande des années », explique Iman Aram, responsable technique de la sélection nationale.

L’équipe qui ira à Rio est nouvelle et jeune, et dispute les JO pour la première fois. C’est une équipe que la Fédération prépare depuis 2009 et pour laquelle elle a désigné une experte ukrainienne. Elle se compose de 9 nageuses dont la tranche d’âge varie entre 19 et 21 ans. La nageuse la plus expérimentée, Joumana Al-Maghrabi, a 21 ans. La fédération a eu recours à cette nouvelle équipe du fait que toutes les nageuses ayant participé aux JO de Londres 2012 ont refusé de poursuivre leur carrière en dépit de leur bonne performance à Londres, où l’équipe s’est classée à la 7e place. « C’est un problème de la discipline : les nageuses mettent terme à leur carrière très tôt à cause de la dureté de l’entraînement. La natation synchronisée est un sport nautique, un mélange de gymnastique, de danse et de natation. Voilà pourquoi elle exige de longues heures d’entraînement », explique Aram, en ajoutant que l’ancienne équipe était composée de nageuses expérimentées, et de plus, jeunes. Leur âge variait entre 18 et 25 ans. De même, il y avait parmi cette ancienne équipe des nageuses ayant participé aux JO 2008. « Cette diversité d’âges donne un équilibre à l’équipe, car les plus anciennes transmettent leur expérience à leurs coéquipières. C’est un avantage qui manque à la nouvelle équipe », dit-elle.

La mission de l’équipe ne sera pas aisée à Rio. Toutefois, l’encadrement technique garde beaucoup d’espoirs dans cette équipe qui affiche de bonnes prédispositions physiques et techniques. « Malgré leur jeune âge, les nageuses ont composté leur billet à Rio en réalisant un bon classement aux Mondiaux de Russie. C’est une performance qui augure un bel avenir », assure Iman Aram.

Une bonne chose

Et puisque l’équipe a assuré sa qualification en 2015, elle a commencé son regroupement très tôt, ce qui est une bonne chose : en natation synchronisée, les points récompensent la technique et le sens artistique, et cela demande du temps à travailler. Les épreuves sont composées de deux parties, le programme imposé et le programme libre. Dans le programme imposé, les nageuses effectuent des figures dans un ordre établi, y compris des poussées, des fusées, des plongées et des vrilles. Dans le programme libre, il n’y a pas de restriction concernant la musique ou la chorégraphie.

Natation synchronisée : Jeune équipe, grande ambition

« Du point de vue technique, Les nageuses ont besoin de plus de travail pour améliorer les techniques de poussée et de fusée pour que je puisse composer une chorégraphie difficile. L’équipe a commencé son regroupement depuis le mois de mars pour le travailler », indique Yasmine Latif, directrice technique de la sélection. En outre, cette discipline doit faire preuve d’élégance et de beauté. « On doit donc bien choisir les maillots et la musique. Le choix de ces éléments contribue aussi à convaincre les arbitres », ajoute Yasmine Latif. Le programme de préparation consiste également à disputer des tournois en Italie et en Espagne. Avant les JO, les nageuses effectueront un stage à Rio même.

Depuis l’introduction de la natation synchronisée au programme des JO en 1984 à Los Angeles, l’Egypte a participé à plusieurs éditions dans cette discipline, mais les résultats ont été modestes. Lors des JO de Beijing 2008, l’équipe s’est classée à la 8e place sur les 8 équipes présentes dans la compétition. Mais il faut savoir qu’aux JO, ce sont les 8 meilleures équipes du monde qui disputent la compétition, et l’Egypte reste encore loin des meilleures du monde. « Notre but aux JO de Rio sera d’améliorer notre classement. Les deux premières places sont réservées aux premières équipes qui sont intouchables, à savoir les Etats-Unis et la Russie. Mais nous pourrons jouer sur les autres places : de la 8e à la 10e », conclut Iman Aram.

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