Vendredi, 11 octobre 2024
Al-Ahram Hebdo > Sports >

L’athlétisme tout près du podium

Doaa Badr, Lundi, 11 avril 2016

A l’approche des JO de Rio, l’Hebdo passe en revue, dans une série d’articles, les différentes disciplines prenant part à cet événement. Pour la première fois, l’athlétisme égyptien possède une chance de médaille olympique.

L’athlétisme tout près du podium
Abdel-Rahman (javelot) est favori pour le podium olympique. (Photo : AP)

Trois athlètes représenteront l’Egypte aux Jeux Olympiques (JO) de Rio de Janeiro 2016. Le nombre des athlètes qualifiés est très limité à cette édition du fait que la Fédération internatio­nale d’athlétisme a annulé le minima B, qui existait auparavant. Les 3 Egyptiens qualifiés ont donc atteint le minima A dans leurs épreuves respectives confirmant ainsi leur haut niveau. Mais il faut savoir que la voie de la qualification olympique est encore ouverte jusqu’au 1er mai 2016. L’Egypte a donc encore une opportunité d’accroître son nombre d’athlètes qualifiés.

Les 3 Egyptiens qualifiés sont Ihab Abdel-Rahman Al-Sayed (javelot), Moustapha Al-Gamal (mar­teau) et Hassan Abdel-Gawad (marteau). Abdel- Rahman s’est qualifié pour les JO en réalisant un record de 83,18 m lors du meeting de Doha en mai 2015. Al-Gamal a décroché son ticket olympique après avoir réalisé un lancer de 79,90 m en juillet 2015 aux essais de la sélection natio­nale au Stade du Caire. Tandis que Abdel- Gawad s’est récemment qualifié pour Rio en réalisant un record de 78,35 m lors du tournoi international d’Afrique du Sud. « Pour la pre­mière fois dans l’histoire de l’athlétisme égyp­tien, tous les athlètes qualifiés aux JO possèdent une chance de monter sur le podium olympique. Ces 3 athlètes ont bénéficié d’une excellente préparation durant les 3 dernières années. Depuis ma désignation à la tête de la fédération, j’ai divisé les athlètes en 3 groupes A, B et C. Les athlètes de la catégorie A, dont les records leur permettent de réaliser des exploits interna­tionaux, jouissent d’un statut privilégié », déclare Walid Atta, président de la Fédération égyptienne d’athlétisme.

L’athlétisme tout près du podium

Ce système a prouvé son efficacité puisque Ihab Abdel-Rahman et Moustapha Al-Gamal ont réalisé leurs meilleures performances durant les dernières années. Aux Mondiaux 2013, Abdel-Rahman a atteint la finale du javelot pour réaliser une première dans l’histoire de l’athlé­tisme égyptien. En fait, dès le début de la saison 2014, ces deux athlètes ont brillé. Par exemple, Al-Sayed a fait une prouesse en réalisant un lancer record de 89,21 m, lors du meeting de Shanghai, comptant pour la Ligue de diamant. Mais son exploit le plus éclatant remonte à août 2015 avec la médaille d’argent aux Championnats du monde. En réalisant un jet de 88,99 m.

Son compatriote, Moustapha Al-Gamal, a réalisé, lui aussi, deux saisons parfaites en remportant plusieurs médailles internationales, dont l’or au meeting de Finlande et l’argent au meeting de Madrid en 2014. Puis, il a décroché le titre africain du marteau aux Championnats d’Afrique de Marrakech et enfin la médaille d’argent à la Coupe continentale. En 2014, il s’est classé 3e au classement mondial du mar­teau. Puis lors des Mondiaux 2015, il était très proche du podium, mais il a terminé à la 5e place, soit un bon résultat pour l’Egypte qui n’a jamais réalisé de telles performances en athlétisme.

Quant à Hassan Abdel-Gawad, il avait un sta­tut différent. Victime d’un test antidopage, il a été suspendu pour 2 ans par la Fédération inter­nationale d’athlétisme. Mais pour ne pas perdre de temps, il a effectué des stades de préparation à l’étranger, à ses frais. « Chaque athlète a un programme de préparation spécifique et un entraîneur particulier. En athlétisme, il est impossible d’avoir un seul directeur technique avec un programme commun pour tous. Je me suis réuni avec chaque athlète pour élaborer un programme de préparation et étudier toutes leurs demandes. Ihab Al-Sayed a choisi de continuer avec son entraîneur Mohamad Nagui. Moustapha Al-Gamal a opté pour Khaled Chawqi, tout en travaillant avec le Finlandais Petteri Piironen », explique Atta. Et de pour­suivre : « Au début, nous étions tous contre le choix d’Al-Gamal vu que Chawqi est très jeune et n’a aucune expérience en entraînement. Toutefois, j’ai accepté son choix. J’ai décidé d’effectuer une évaluation dans les 6 prochains mois. Et les jours ont prouvé que l’athlète avait fait un bon choix ».

Un long camp

D’ici aux JO de Rio, ces 3 athlètes ont un programme intensif. Actuellement, ils se trou­vent aux Emirats arabes unis pour un stage. Abdel-Rahman et Abdel-Gawad disputent le 12 avril les Championnats nationaux avec leur club, Ahli. Au début du mois de mai, ils partiront pour la Finlande afin d’effectuer un long stage de préparation durant lequel ils vont participer à un bon nombre de tournois internationaux tels que la Ligue de diamant et le Challenge. Tandis que leur compatriote, Moustapha Al-Gamal, effectuera son camp en Allemagne avec son entraîneur Khaled Chawqi. Le 15 juin, les 3 athlètes rentreront en Egypte avant de partir pour l’Afrique du Sud pour disputer les Championnats d’Afrique fin juin. Pour la concentration finale, les 3 athlètes devront effec­teur un stage au Brésil trois semaines avant les JO, afin de s’habituer au décalage du temps et au climat du pays. « Ce programme risque de ne pas être mis en oeuvre à cause des conflits entre le président de notre fédération et celui du comité olympique ; une affaire qui pourrait affecter profondément la préparation de nos athlètes en cette période très critique », conclut Ahmad Al-Werdani, superviseur général des sélections nationales.

Lien court:

 

En Kiosque
Abonnez-vous
Journal papier / édition numérique