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Le tir veut s’illustrer

Marianne Youssef, Mardi, 05 avril 2016

A l’approche des JO de Rio, l’Hebdo passe en revue, dans une série d’articles, les différentes disciplines qui prendront part à cet événement. Le tir, dans son bon élan, aspire remporter sa première médaille olympique.

Le tir veut s’illustrer
Après les bons résultats au niveau international, le tir égyptien cherche une médaille à Rio 2016.

12 tireurs représenteront l’Egypte aux JO de Rio 2016 dans 4 épreuves (carabine, pistolet, skeet et trap), hommes et dames. 11 tireurs (6 hommes et 5 dames) ont décroché leur ticket en remportant la première place dans leurs épreuves respectives aux Championnats d’Afrique qui se sont achevés au Caire en novembre dernier. Les 11 tireurs sont : Ahmad Al-Kordi (pistolet 10 m), Sami Abdel-Razeq (pistolet 10 m), Hamada Talaat (carabine 10 m), Ahmad Darwich (carabine 50 m), Ahmad Chaabane (pistolet rapide), Franco Donato (skeet), Chaïmaa Hachad (carabine 10 m), Afaf Hodhod (pistolet 10 m), Hadir Mekheimar (carabine 10 m) et Nourhane Amer (carabine 10 m). Le seul tireur à avoir assuré sa qualification en skeet à travers un tournoi international est Azmi Mehelba. Il est le seul de la sélection à s’être qualifié pour les JO à travers les Mondiaux d’Espagne en 2014 où il a remporté une médaille de bronze. C’était un vrai exploit pour ce tireur dans une compétition qui regroupe les meilleurs athlètes du monde, soit les 3 meilleurs de chaque pays. « La concurrence était très rude avec les champions du monde, des champions olympiques et des champions d’Europe qui visent tous le podium et la qualification olympique. Il a pu obtenir la médaille de bronze après avoir battu le Français Eric Delaunay sur le score de 15-13 », assure Abdel-Hamid Ghaleb, directeur exécutif de la Fédération de tir.

Avec ces tireurs, la fédération a réussi à qualifier le nombre désiré, soit deux tireurs de plus par rapport aux JO de Londres 2012. Mais ce nombre reste inférieur à celui des JO de Pékin 2008 où 15 tireurs s’étaient qualifiés. Cette baisse est due au changement du système de qualification pour les JO depuis Londres 2012. Avant, le tireur pouvait se qualifier en remportant la première place de son épreuve. Mais selon le nouveau système, il doit remporter le titre africain et réaliser un score minimum fixé par la Fédération internationale de tir dans chaque épreuve.

De très bons scores

Le tir n’a commencé à réaliser de bonnes performances qu’en 2009 lorsque Mohamad Ismaïl a remporté pour le tir égyptien la première médaille d’or aux Jeux méditerranéens. Auparavant, l’Egypte réalisait des médailles au niveau africain, mais de très bons scores au niveau mondial sans réaliser de médailles. Toutefois, les trois dernières années étaient témoins de très bonnes performances au niveau mondial. Il s’agit des deux tireurs Azmi Mehelba et Nourhane Amer qui ont brillé lors des grands tournois internationaux. Mehelba a remporté une médaille de bronze aux Mondiaux d’Espagne en 2014. La même année, il a remporté une médaille d’argent à la Coupe du monde d’Azerbaïdjan. Performance qui lui a permis de figurer dans la liste de classement mondial car il s’est classé à la 2e place. Il en est de même pour Nourhane, la première Egyptienne à atteindre le stade de finale aux Mondiaux d’Autriche 2016.

Pour l’encadrement technique, ces deux tireurs sont les favoris pour une médaille ou un bon classement aux prochains JO. « Selon les scores de ces deux tireurs, ils jouent pour une médaille de bronze ou un classement avancé. Les premières places sont dominées par les grandes nations de la discipline telles que les Etats-Unis, la Chine et la Russie », explique Zaki Abdallah, directeur technique de l’équipe de carabine.

Cette bonne avancée est le fruit des efforts de la fédération qui a commencé en 2006 à créer une nouvelle équipe juniors dans le but de former à long terme une équipe seniors compétente. « On a établi un programme intensif d’entraînement pour les différentes épreuves. On a également désigné de nouveaux directeurs techniques dont deux sont étrangers. Ils ont pu améliorer le système et la qualité d’entraînement, sans compter qu’on a fourni à ces équipes la chance de disputer un bon nombre de tournois internationaux », assure Ghaleb.

Pour aider les tireurs à bien remplir leurs contrats lors des prochains JO, la fédération a établi un programme intensif de préparation. « Notre programme consiste à fournir aux tireurs qualifiés un bon nombre de tournois internationaux. Ils vont participer au mois de juin et de juillet à des tournois Grands Prix et des Coupes du monde. Un mois avant les JO, toute la sélection sera regroupée dans un camp fermé au club Rémaya », conclut Ghaleb.

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