Hédaya Malak et ses coéquippiers sont prêts pour le podium olympique. (Photo : Facebook des athlètes)
Le taekwondo est une discipline phare de l’Egypte. Discipline habituée au podium mondial et olympique. Le taekwondo égyptien a déjà remporté une médaille de bronze lors des Jeux Olympiques (JO) d’Athènes 2004 avec Tamer Salah, outre quelques médailles aux Mondiaux et aux tournois internationaux et aux Grands Prix. Ainsi, cette discipline part toujours aux JO favorite pour le podium.
Lors de l’édition 2016 des JO, le taekwondo égyptien sera présent avec 3 athlètes : 1 homme et 2 dames. Ghofran Zaki (-68 kg), Siham Al-Sawalhi (-67kg) et Hédaya Malak (-57 kg). Malak a été la première à décrocher son ticket olympique en terminant 3e au classement olympique, après avoir remporté la médaille d’or à la finale du Grand Prix du Mexique en décembre dernier. Le mois dernier, à Agadir, au Maroc, la sélection nationale a réussi à remporter 2 autres tickets olympiques grâce à Siham Al-Sawalhi (-67kg) et Ghofran Zaki (-68 kg) après avoir décroché respectivement la médaille d’argent et la médaille d’or lors des éliminatoires africaines qualificatives pour les JO de Rio de Janeiro 2016.
« Pour la première fois dans l’histoire du taekwondo égyptien, les taekwondoïstes qualifiés pour les JO ont une chance de monter sur le podium olympique », affirme Ossama Al-Sayed, entraîneur de la sélection nationale. Ces trois athlètes ont bénéficié d’une préparation parfaite. Ils sont en préparation continue depuis des années, avec leurs coéquipiers. En plus, ils ont disputé un grand nombre de compétitions internationales. En fait, depuis l’arrivée du nouveau directeur technique, l’Espagnol Rosendo Alonso, au début de 2015, un programme de préparation a été mis en place avec des buts précis et des étapes à franchir.
Après la qualification olympique, l’encadrement technique de la sélection nationale doit poursuivre son travail sans relâche. « Durant les derniers mois, et à cause des nombreuses compétitions disputées, nous n’avions pas le temps d’effectuer notre programme de préparation technique. Mais aujourd’hui, après avoir atteint notre but en nous qualifiant pour les JO, nous devrons reprendre notre programme », souligne Al-Sayed, avant d’ajouter : « Il faut travailler sur l’aspect technique et physique des athlètes pour améliorer leur niveau ».
Ainsi, actuellement, l’équipe nationale se trouve en camp de préparation au Centre olympique de Maadi, totalement rénové pour accueillir les athlètes olympiques. Après ce stage, la sélection olympique, composée de 7 athlètes, doit disputer l’Open d’Espagne qui aura lieu en avril prochain, et qui est une compétition classée G1 par la Fédération internationale de taekwondo. « Il faut savoir que les compétitions internationales approuvées par la Fédération internationale sont très importantes, car elles offrent des points aux athlètes qui améliorent leur classement olympique, qui est très important dans le tirage au sort lors des JO », affirme Farag Al-Emari, président de la Fédération égyptienne.
Espagne ou Corée du Sud
Après ce tournoi, l’équipe doit effectuer un stage de préparation à l’étranger qui sera en Espagne ou en Corée du Sud, avant de revenir en Egypte pour disputer les Championnats d’Afrique qui auront lieu en mai prochain, à Port-Saïd en Egypte. « Les Championnats d’Afrique ne sont pas de moindre importance, car c’est une compétition G4 qui offre 40 points au classement olympique au médaillé d’or », dit Al-Emari.
Durant cette période, l’encadrement technique espère entreprendre la préparation psychologique pour les athlètes olympiques. Car le Comité olympique égyptien, en coopération avec le ministère de la Jeunesse et du Sport, a adopté un programme de préparation psychologique pour tous les athlètes qualifiés pour les JO de Rio. « Ce programme est très important. Les JO sont une compétition gigantesque. Beaucoup d’athlètes sont intimidés par ces joutes. Ils paniquent et pourraient perdre leur concentration, ce qui pourrait affecter leur performance aux JO. Il est nécessaire de commencer le plus vite possible ce programme, pour que les Egyptiens soient prêts mentalement, physiquement et techniquement », affirme Al-Sayed.
Ainsi, d’ici aux JO, le taekwondo égyptien fait de tout son mieux pour arriver fin prêt à Rio de Janeiro, espérant rééditer l’exploit de la discipline réalisé à Athènes avec Tamer Salah, qui occupe actuellement le poste d’entraîneur adjoint de la sélection nationale.
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