Néhad Chehada, entraîneur de l’équipe égyptienne.
AL-AHRAM HEBDO : La qualification pour les Jeux Olympiques (JO) 2016 a-t-elle été facile pour l’Egypte ?
Néhad Chehata : Pas du tout. La concurrence aux éliminatoires africaines qualificatives pour les JO a été très rude. Elle a été limitée entre l’Egypte, la Tunisie, l’Algérie et le Cameroun qui sont les meilleures nations africaines de volley-ball. Mais il faut savoir que ces 3 équipes ont de nouvelles recrues. Leurs équipes sont composées d’une nouvelle génération de joueurs très jeunes. Cependant, elles possèdent des volleyeurs d’un très haut niveau et très talentueux. En plus, la Tunisie et l’Algérie s’offrent d’excellents entraîneurs. Mais l’Egypte était la meilleure lors de cette compétition. Le match le plus difficile était sans aucun doute la finale contre la Tunisie. La rencontre était très serrée, et nous avons difficilement remporté le match avec une différence de 2 points seulement lors d’un 5e set décisif qui s’est terminé sur le score de 16-14 pour terminer le match sur le score de 3-2.
— Que signifie pour vous la qualification olympique ?
— Cette qualification olympique confirme que l’Egypte est la meilleure nation africaine actuelle en volley-ball. Il ne faut pas oublier que l’Egypte a été le champion d’Afrique six fois consécutives. Donc, cette qualification olympique est le fruit d’un long travail de deux années, et cela signifie que nous sommes sur la bonne voie. L’année dernière, nous avons battu les Tunisiens deux fois, une en juillet et une autre en septembre. Par conséquent, battre la Tunisie pour la troisième fois consécutive, c’est la confirmation de notre suprématie.
— Le nouveau directeur technique de la sélection nationale, l’Italien Flavio Guilinelli, a-t-il joué un rôle important avec l’équipe ?
— Bien sûr, le directeur technique a beaucoup amélioré les techniques de jeu. Mais le problème c’est qu’il a été sélectionné un mois seulement avant les éliminatoires. Il rentre chez lui ces joursci car la sélection nationale n’a pas de regroupements avant le mois de mai prochain.
— Après avoir décroché le ticket olympique, quelle sera la préparation pour les JO 2016 ?
— Les joueurs devront rejoindre leur club pour poursuivre les compétitions nationales, dont le Championnat d’Egypte et la Coupe d’Egypte. Ensuite, il y aura le Championnat d’Afrique des clubs et le Championnat arabe des clubs. Donc, le premier regroupement pour l’équipe nationale ne sera pas avant le mois de mai prochain. L’Egypte devra disputer la Ligue mondiale groupe 2, ce qui sera une très bonne occasion pour les joueurs de se mettre en contact avec les meilleures nations du monde, ce qui n’arrive pas en dehors de la Ligue mondiale. Ainsi, cette compétition sera une excellente préparation pour l’Egypte. Mais en ce qui me concerne, je ne suis pas sûr d’accompagner l’équipe lors de ces compétitions. Cela dépend de la Fédération égyptienne. Les membres du conseil d’administration de la Fédération égyptienne vont se réunir afin d’élaborer un programme de préparation de l’équipe et de choisir l’encadrement technique qui continuera jusqu’aux JO de Rio de Janeiro 2016.
— Quelle est votre évaluation du niveau des volleyeurs égyptiens ?
— La sélection nationale est composée de joueurs jeunes et d’autres expérimentés. Ce mélange est très homogène et travaille en harmonie. Mais il faut travailler plus sur les points faibles des joueurs égyptiens tel la défense et la réception. L’équipe a encore besoin d’une stabilité technique. Il faudra sélectionner un grand nombre de joueurs que nous devons bien préparer afin de pouvoir choisir les meilleurs.
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