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Handball :Les Pharaons s’avouent déjà vaincus

Mohamad Mosselhi, Mardi, 08 janvier 2013

Pour la 23e édition du Championnat du monde, la sélection égyptienne a des ambitions modestes. Le manque de préparation et d’expérience, allié à l’absence de grands joueurs pour blessure, limitent les chances de l’équipe à cette compétition.

HandBall
Ahmad Al-Ahmar portera les ambitions de l'Egypte lors du Championnat du monde d'Espagne. (Photo : AP)

Samedi, la sélection égyptienne de handball disputera son premier match des Championnats du monde avec une rencontre contre la Hongrie. Un face-à-face qui s’annonce difficile pour les Pharaons, vu la puissance de l’adversaire, considéré comme l’une des meilleures équipes européennes.

Placée dans le groupe D avec l’Espagne, le pays hôte de la compétition, la Croatie, vice-champion du monde en 2009, la Hongrie, classée 4e aux derniers JO de Londres, l’Algérie et l’Australie, l’équipe égyptienne a une mission qui s’annonce difficile.

Mais elle pourra profiter du changement de système qui lui permettra sans doute d’atteindre les 8es de finale. Selon le nouveau système, les 4 premières équipes des 4 groupes se qualifient pour le second tour, alors que les deux dernières disputeront la Coupe du président de la Fédération internationale.

L’ancien système permettait seulement aux trois premières sélections de se qualifier au second tour. L’Egypte n’avait pas réussi à atteindre le second tour lors des deux dernières éditions. Et en Coupe du président de la Fsédération internationale, elle n’a décroché aucun titre.

Le premier défi des Pharaons est de décrocher la 4e place de son groupe pour se qualifier aux 8es de finale. Les trois premières places risquent fort d’être réservées au trio du sommet : l’Espagne, la Croatie et la Hongrie.

Pour y parvenir, les Pharaons doivent battre l’Algérie et l’Australie. « On doit être réaliste. On ne pourra pas gagner face à la Croatie, à l’Espagne et à la Hongrie. Mais on a de bonnes chances face à l’Algérie et l’Australie », confie Hamada Al-Naqib, capitaine de la sélection.

Mais les Pharaons doivent se méfier de la sélection algérienne dont les résultats seront décisifs. « La rencontre contre l’Algérie sera la clé de la qualification pour l’Egypte. On doit se concentrer au maximum pour cette rencontre. L’Australie sera à notre portée, vu la grande différence du niveau de jeu entre les deux sélections », ajoute le capitaine égyptien.

Les Pharaons ont, en effet, de mauvais souvenirs face à la sélection algérienne qui a privé l’Egypte des Jeux olympiques de Londres 2012. C’était la première fois que l’équipe nationale ne se qualifiait pas aux JO depuis Barcelone en 1992. Lors du Championnat d’Afrique au Maroc, les Algériens avaient battu l’Egypte 26-25, à la surprise générale, lors des demi-finales de la compétition continentale, privant ainsi les Pharaons de participer aux JO.

Préparation « suffisante »

La préparation de la sélection n’est pas à la hauteur d’une compétition comme le Championnat du monde. Mais Assem Al-Saadani, entraîneur de la sélection, estime qu’elle est suffisante. « Notre préparation n’est pas idéale, mais elle est suffisante vu les circonstances que traverse notre pays depuis deux années », annonce-t-il.

La préparation a commencé l’été dernier. De nombreux stages ont été organisés. L’Egypte a rencontré amicalement le Qatar à deux reprises. Les Pharaons ont remporté les deux matchs (27-26 et 24-22), avant de participer au tournoi international du Qatar où l’Egypte a terminé à la deuxième place suite à une victoire toujours contre le Qatar (24-22).

Son précédent match était un nul contre la Suisse (25-25). Avant de participer à ce tournoi, les joueurs de Zamalek et d’Ahli, qui constituent l’ossature de la sélection, ont participé avec leurs équipes respectives au Championnat d’Afrique des clubs champions. Cette compétition continentale a permis aux joueurs des deux clubs de rester en forme avant le Championnat du monde. Les deux équipes ont atteint la finale, remportée par Ahli aux dépens de Zamalek.

Après le tournoi du Qatar, la sélection égyptienne s’est dirigée vers la Serbie pour suivre un stage de préparation d’une semaine où les Pharaons ont disputé 4 rencontres amicales : deux face à la Serbie et les deux autres contre la Macédoine. Lors de cette préparation, Al-Saadani a essayé de créer une homogénéité entre les nouvelles recrues qui ont intégré la sélection (Amr Mohy, Mohamad Basyouni, Omar Hagag, Moustapha Wahid et Ibrahim Al-Masri) et les anciens sélectionnés, tels que Hamada Al-Naqib, Mohamad Mamdouh Hachem et Ahmad Al-Ahmar, la star de la sélection.

Manque d’expérience

Ce trio est la clef de voûte de la sélection, notamment en l’absence de grands joueurs comme Hassan Yousri, Mohamad Abdel-Salam « Richa » et Moustapha Al-Sayed, blessés. Pour des raisons techniques, la coqueluche de la sélection, Hussein Zaki, ne fera pas le déplacement.

« Plusieurs jeunes joueurs disputent le Mondial pour la première fois de leur vie. C’est pour cela qu’on avait besoin d’une meilleure préparation afin de remédier à cette lacune. Le Championnat du monde exige une certaine expérience, ce qui manque à ces joueurs », explique Hamada Al-Naqib.

« La sélection regroupe un grand nombre de jeunes joueurs, mais ils sont talentueux et ils assureront un bon avenir au handball égyptien », ajoute Assem Al-Saadani, entraîneur de la sélection.

Al-Saadani était l’adjoint de l’Allemand Paul Tiedemann, un entraîneur qui a donné un grand pouce au handball égyptien au début des années 1990 du dernier siècle. Saadani vise à rééditer l’exploit de Tiedemann en formant une génération capable de rentrer avec force sur la scène mondiale.

« On ne pourra pas aller très loin dans cette compétition, vu le manque d’expérience de la majorité des joueurs. Néanmoins, je serai satisfait d’une place en 8es de finale, car mon objectif est de préparer une nouvelle génération de handballeurs », conclut l’entraîneur.

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