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Mohamad Ibrahim : Mon premier objectif est d’arracher une place de titulaire

Amr Moheb, Mardi, 27 octobre 2015

Le milieu de terrain vedette de l'équipe de football de Zamalek, Mohamad Ibrahim, est de retour d’une expérience infructueuse avec le club portugais de Maritimo. Entretien.

Mohamad Ibrahim

Al-ahram hebdo : Les amateurs de foot en Egypte parlent beaucoup de votre retour au bercail après une expérience non réussie au Portugal. Chacun y va de sa version en ce qui concerne les véritables raisons de ce retour. Qu’en est-il au juste ?

Mohamad Ibrahim : Je suis revenu à cause des manigances malhonnêtes de la société qui a servi d’intermédiaire, et j’ai dû payer une amende de 400 000 euros. Quant à mon contrat avec Zamalek, il est d’une valeur annuelle de 1,2 million de L.E. pour une période de 5 ans.

— Quelle est votre relation personnelle avec Ferrera et préférez-vous qu’il poursuive l’aventure avec Zamalek ou au contraire que l’on intronise un autre technicien ?

— Je suis en très bons termes avec Ferrera, et c’est le cas de tous les autres joueurs. Bien entendu, je suis pour la stabilité du groupe et donc également pour la stabilité des staffs tech­nique et dirigeant. C’est mieux pour Zamalek.

— D’aucuns estiment que votre participa­tion au match de la Supercoupe contre Ahli à la place de joueurs comme Ayman Hefni, Moustapha Fathi ou encore Hammoudi, alors que vous n’étiez pas prêt à 100 %, est l’une des raisons de la défaite de Zamalek sur un score de 3-2. Que répondez-vous à cela ?

— Je suis longtemps resté éloigné des ter­rains, environ 11 mois, et je devais reprendre avec Zamalek au courant du mois de janvier pour évoluer ensuite dans le cadre d’un prêt. Mais il y a eu beaucoup de lenteur de la part de la Fédération égyptienne de football, et je suis resté inactif pendant près de 7 mois, sans faire partie des plans de match. Et quand j’ai débuté la compétition progressivement dans le cadre de la Coupe d’Egypte, je me suis amélioré progres­sivement avant de connaître un coup d’arrêt de deux semaines dû à une blessure. Je remercie Dieu pour tout, et dès ma reprise, j’ai fait tout ce que j’ai pu pour servir mon club.

— Pensez-vous logique la décision de l’ad­ministration de Zamalek de vous ponctionner 150 000 L.E. (18 750 dollars) pour ne pas avoir tiré le penalty du match de Supercoupe contre Ahli, le laissant à Mahmoud Kahraba qui l’a raté ?

— Je ne suis pas intervenu sur le terrain pour tirer le penalty afin de ne pas créer un problème avec mon coéquipier Kahraba, d’autant plus que je suis le capitaine de l’équipe et que je dois oeuvrer pour garder le calme et la sérénité dans le groupe. Dommage que Kahraba ait raté cette transformation et il ne sera certainement pas le dernier. De très grands joueurs au niveau mon­dial en ont raté, et il ne s’est jamais rien passé. Pour ce qui est des décisions de l’administration du club et de celles du staff technique, je conti­nuerai à les respecter, toutes et sans exception.

— Maintenant que Zamalek regorge de joueurs de talent, notamment des meneurs de jeu et des milieux offensifs, est-il possible que l’entraîneur Ferrera vous aligne à un autre poste pour vous permettre d’être titulaire dans l’équipe et prendre part au champion­nat ?

— Sachez que tous les joueurs font de leur mieux aux entraînements et plusieurs possèdent un niveau élevé. Reste que le fait de participer ou non à un match reste du ressort exclusif de l’entraîneur qui a l’entière confiance des joueurs. En réalité, le plus important est que Zamalek gagne et en ce qui me concerne, je me tiens à la disposition du coach pour jouer là où il me positionnera sur le terrain.

— Je vais être direct avec vous. Après la défaite en Supercoupe contre Ahli, il y a eu des déclarations négatives vous concernant de la part de l’administration de Zamalek avec à sa tête le président Mortada Mansour. Sincèrement, votre relation avec la direction du club et plus précisément avec le président est-elle au beau fixe ou est-elle tout simple­ment mauvaise ?

— Mes relations sont bonnes avec tous les responsables du club, heureusement. Pour ce qui du conseiller Mortada Mansour, il fait tout ce qui est en son pouvoir pour que Zamalek rafle tous les titres et se hisse systématiquement sur les plus hautes marches des podiums.

— D’après vous, quelles sont les chances de Zamalek de remporter le championnat cette année après que son principal adversaire, Ahli, eut procédé à plusieurs recrutements de qualité au cours du dernier Mercato ?

— Lors de l’exercice écoulé, Zamalek a bâti une équipe solide et il est naturel que cette année il n’ait pas recours à autant de recrute­ments, ne se contentant que de quelques-uns ciblés pour renforcer certains postes. Ceux qui sont arrivés possèdent un très haut niveau, sans compter le fait que plusieurs joueurs sont poly­valents et peuvent évoluer dans plusieurs postes. Il n’y a donc pas de raisons de se faire du souci pour Zamalek et nous ne nous occupons pas des autres clubs.

— Que pensez-vous du prêt de votre ami Chikabala à Ismaïli et du fait qu’il n’ait pas rejoint directement Zamalek ?

— Si Chikabala a été prêté c’est parce que l’effectif de Zamalek était déjà complet. Sachez que vous parlez d’un grand joueur qui constitue un plus pour n’importe quel club. En outre, il a intégré Ismaïli qui est également un grand club. Sachez également que tous les joueurs de Zamalek l’aiment beaucoup et lui souhaitent la réussite en attendant de le voir les rejoindre la prochaine saison dans les meilleures conditions, si Dieu le veut.

— Quel est votre avis sur le sélectionneur national, l’Argentin Cuper, le staff technique de la sélection et les chances des Pharaons de se qualifier pour la CAN et la Coupe du monde ?

— Cuper est un grand technicien qui n’a pas besoin d’être présenté et il a une envergure mondiale après avoir roulé sa bosse pendant près de 25 ans, notamment en Europe, avant d’atterrir chez nous. Sa carte de visite est édi­fiante sur son niveau et sa notoriété. Pour ce qui est de notre absence des trois dernières phases finales de la CAN, une compétition que l’on dominait entièrement, nous sommes tout près d’y remédier. Nos chances de qualification sont grandes, surtout si nous négocions convenable­ment nos deux prochains matchs contre le Nigeria. Quant à la génération actuelle, elle fait partie des meilleures qu’ait jamais connues l’Egypte et les joueurs ont une grande volonté de se qualifier pour les prochaines échéances continentale et internationale. Quant à moi, mon premier objectif est d’arracher une place de titulaire dans l’équipe de Zamalek, ensuite je serai confiant quant aux choix du staff technique national.

— Que pensez-vous des derniers recrute­ments de Zamalek et estimez-vous qu’ils sont suffisants ?

— Sans exagération, Zamalek est actuelle­ment une formation compétitive qui possède l’un des meilleurs effectifs du continent. C’est le favori numéro 1 pour les prochains titres de champion d’Egypte et de champion d’Afrique.

— Rêvez-vous encore de jouer dans un championnat à l’étranger et avec un club particulier ?

— Comme je vous l’ai déjà dit, ma première expérience fut gâchée par la société qui a servi d’intermédiaire. Mais cela ne change rien au reste. Mon rêve, et celui de n’importe quel joueur, est d’évoluer et de réussir dans un cham­pionnat européen de renommée internationale. Cependant, pour le moment, je me concentre totalement sur Zamalek et je ne pense à stricte­ment rien d’autre. Pour ce qui est de mes clubs préférés en Europe, je citerai Arsenal et le Real Madrid.

— A votre avis, quels sont actuellement le meilleur joueur égyptien évoluant localement et le meilleur joueur égyptien expatrié ?

— En Egypte, le choix est difficile à faire car il y a plusieurs éléments qui sont en train de briller dans leurs clubs respectifs. Pour les pro­fessionnels égyptiens évoluant à l’étranger, ils ne sont pas nombreux ces dernières années. Leur nombre s’est réduit après le retour au ber­cail de plusieurs d’entre eux. Parmi ceux qui brillent, il y a lieu de citer Mohamad Salah, l’une des stars du Calcio, Kouka, l’un des buteurs du Championnat portugais, mais égale­ment Al-Mohammadi et Warda.

— Pour terminer, êtes-vous satisfait de votre rendement actuel et quand pensez-vous retrouver le haut niveau qui était le vôtre avant de rallier le club portugais de Maritimo ?

Je mets les bouchées doubles pour combler mon retard et avec l’aide de Dieu, je pense retrouver rapidement mon meilleur niveau. Ce qui me permettra également d’y arriver, c’est la succession des matchs car la compétition offi­cielle est très importante.

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