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Les Kényans au top des top

Doaa Badr avec AFP, Mardi, 01 septembre 2015

Pour la première fois dans l’histoire de l’athlétisme, le Kenya, avec 7 titres mondiaux, a terminé en tête du tableau final des médailles des Mondiaux 2015 d’athlétisme.

Les Kényans au top des top
Les Kényans ont été les stars des Mondiaux. (Photo : AP)

Les Mondiaux de Pékin constituent un tournant dans l’histoire de l’athlétisme et du Kenya, qui a réalisé une première en termi­nant premier au tableau des médailles avec 16 médailles (7 d’or, 6 d’argent et 3 de bronze). La Jamaïque a aussi remporté 7 médailles d’or, mais les Kényans ont assuré la première place grâce à l’argent (6 contre 2 pour les Jamaïcains). Longtemps dominateurs lors des précédentes éditions, les Etats-Unis (6 d’or, 6 d’argent et 6 de bronze) ont dû se contenter de la 3e place.

Lors de la dernière journée, c’est Asbel Kiprop qui a offert au Kenya le leadership en remportant pour la 3e fois de suite le 1 500 m au terme d’une remontée impressionnante sur le champion olym­pique en 2012, l’Algérien Toufik Makhloufi.

Une première dans l’histoire des Championnats du monde qui doit beaucoup aux performances en deçà de leurs habitudes de la Russie et des Etats-Unis, et à la diversification au plus haut niveau des athlètes kényans.

Avec 7 titres, le Kenya a connu une édition faste, mais n’est pas premier en nombre de médailles. En 2011, aux Mondiaux de Daegu, ses athlètes avaient déjà ramené pareille moisson (7 d’or, 17 au total, soit une médaille de plus que cette année). Mais les Américains (12 titres) et les Russes (9 titres) attei­gnaient alors des totaux défiant toute concurrence. Et si le total des médailles kényanes n’est pas une première, le bilan a, dans les faits, changé de nature. L’or de David Rudisha sur 800 m, celui d’Asbel Kiprop sur 1 500 m, ou encore celui d’Eze­kiel Kemboi sur 3 000 m steeple chez les hommes, ou encore celui de Vivian Cheruyot sur 10 000 m et de Hyvin Jepkemoi sur 3 000 m steeple chez les dames sont ordinaires, ceux de Julius Yego en jave­lot et de Nicholas Bett sur 400 m haies font figure d’exception. C’est simple, c’est la première fois que le Kenya remporte un titre en dehors des épreuves où il brille habituellement : le demi-fond, le fond et dans une moindre mesure, la marche. Avant ces Mondiaux chinois, le pays n’avait rem­porté que deux médailles mondiales sur d’autres disciplines, celle de bronze de Sanson Kitur sur 400 m en 1993 et celle d'argent du relais 4x400 m la même année. En une édition, le Kenya a doublé son total sur ces épreuves, et de la plus belle des manières, avec deux titres au compteur.

L’Ethiopie au même niveau

Les Kényans au top des top

L’Ethiopie a continué son élan aux Mondiaux en terminant à la 5e place avec 8 médailles (3 d’or, 3 d’argent et 2 de bronze). Les 3 titres ont été remportés par les dames grâce à Genzebe Dibaba sur 1 500 m, Mare Dibaba sur le marathon et Almaz Ayana sur 5 000 m. L’Ethiopie a fait carton plein sur le 5 000 m dames. Almaz Ayana s’est imposée en 14 min 26 sec 83/100e devant ses compatriotes Senbere Teferi (14:44.07) et Genzebe Dibaba (14:44.14), qui avait remporté le 1 500 m. Ayana a signé une course majuscule pour gagner, à 23 ans, le premier titre mondial de sa carrière. Mare Dibaba, 25 ans, est devenue la première Ethiopienne championne du monde de marathon lors de l’arrivée la plus serrée de l’histoire de la manifestation.

L’Afrique du Sud, l’un des pays phare de l’athlétisme africain, a terminé à la 13e place et 3e pays africain avec 3 médailles, dont une d’or et 2 de bronze. C’est Wayde Van Niekekr qui a décroché l’or sur 400 m.

L’Erythréen Ghirmay Ghebreslassie a lancé ses 15e Mondiaux d’athlétisme en dominant l’épreuve d’ouverture du marathon où les principaux favoris ont échoué dans la chaleur, permettant ainsi à son pays de se classer à la 15e place au tableau des médailles et d’être le 4e pays africain.

Les autres pays africains présents sur ce tableau des médailles sont respectivement l’Egypte, avec une médaille d’argent en javelot par Ihab Abdel-Rahman ; la Tunisie avec une médaille d’argent en 3 000 m steeple par Habiba Ghribi ; le Maroc avec une médaille de bronze en 1 500 m par Abdalaati Iguider, et l’Ouganda avec une médaille de bronze par Munyo Mutai au marathon.

Ainsi, les Africains ont réalisé, lors de ces Mondiaux, un exploit inattendu avec l’intégration de nouvelles disciplines et de nouveaux pays.

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