Ahli vise à poursuivre sa supériorité contre Zamalek qui cherche, à son tour, sa première victoire. (Photo: AP)
Lederby cairote Ahli- Zamalek n’a jamais perdu de son éclat et celui du 21 juillet ne fera pas exception. Bien qu’un écart de 6 points sépare Zamalek d’Ahli, l’affiche est prometteuse avec deux rivaux haussant le ton et prêts comme jamais au duel. « On ne peut pas savourer le titre sans jouir de la victoire face à Ahli. Nous serons sacrés champions lors du derby », avait annoncé le président de Zamalek, Mortada Mansour. L’entraîneur d’Ahli, Fathi Mabrouk, s’est aussi montré défiant : « Nous ne lâcherons pas prise en championnat. Nous jouerons jusqu’à la dernière minute cette saison. Nous allons offrir à notre public la victoire contre Zamalek comme le premier trophée cette saison », dit-il.
Zamalek s’élance vers le titre, mais les Rouges espèrent le tacler en espérant un résultat miraculeux dans le reste de son parcours. Les Blancs ont réussi leur saison, jusqu’à présent, en prenant le large à la tête du classement avec 80 points, six longueurs devant les hommes de Mabrouk qui a joué un match de plus. Ahli est la dernière grande étape dans ce sprint final qui ne compte plus que quatre rencontres face à Al-Nasr, Talaïe Al-Gueich, Wadi Degla outre le derby. Zamalek veut clore sa saison en apothéose mettant fin à sa traversée du désert et remportant son premier titre national depuis 2011. Mais il compte aussi réaliser sa première victoire contre son rival éternel depuis 2007. « Nous sommes très concentrés sur ce match. Tous les joueurs sont soudés et déterminés à ce qu’on remporte le titre et batte Ahli. Nous sommes les leaders du championnat et devons prouver que nous sommes les meilleurs en Egypte », dit le capitaine de Zamalek, Hazem Emam.
Premier face-à-face
En janvier dernier, à Zamalek, lors du premier derby de la saison qui s’était soldé par un nul de 1-1, Fathi Mabrouk et le technicien portugais, Jesualdo Ferreira, n’étaient pas les hommes aux commandes. A Ahli, l’Espagnol Juan Carlos Garrido était à la barre et bien qu’il ait remporté la Super Coupe d’Egypte et la coupe de la Confédération en 2014, sa lune du miel avec le club et le public était arrivée à son terme. Le champion en titre avait perdu son allure en championnat et concédé 4 défaites et 7 nuls minimisant ainsi ses chances pour conserver un neuvième titre d’affilée.
L’administration a décidé de le remercier après son élimination des 16es de finale de la Ligue des champions, nommant Mabrouk comme successeur. Ce dernier a pu relever le niveau du groupe en réalisant 8 victoires, 1 nul et 1 défaite pour se placer ainsi deuxième du classement et assurer sa qualification à la Ligue des champions la saison prochaine. C’est comme si l’équipe avait été ressuscitée, en retrouvant son dynamisme et sa cadence. Mabrouk n’a pas fait de grands changements dans le système de jeu en maintenant le schéma de 4-2-3-1 avec peu de modifications au niveau de l’effectif.
L’ancien entraîneur des espoirs du club a titularisé sa découverte, Ramadan Sobhi (18 ans), qui a été à la hauteur en signant 5 buts jusqu’à présent. Mais le jeune attaquant n’est pas le seul atout de Mabrouk car il a retrouvé les ailiers Walid Soliman et Moemen Zakariya, le latéral gauche Hussein Al-Sayed et son attaquant Amr Gamal, tous de retour d’une longue période de convalescence. Le meneur Abdallah Al-Saïd a retrouvé son éclat et semble depuis peu devenir le chef d’orchestre de l’équipe avec ses buts et passes. « Garrido a fait un grand effort avec les joueurs mais il n’a pas eu de chance. Il a travaillé dans des conditions difficiles. Les joueurs se sentent plus à l’aise maintenant avec Mabrouk qui les connaît très bien et sait comment les diriger », explique le directeur de la section foot, Waël Gomaa.
En revanche, l’expert portugais (69 ans) a eu plus de temps pour connaître ses joueurs et appliquer ses méthodes. Nommé à la barre en février dernier, Ferreira est le quatrième entraîneur de Zamalek cette saison succédant à Hossam Hassan, Jaime Pacheco (Portugal) et Tareq Yéhia. L’ancien entraîneur de Benfica, Sporting et Porto a propulsé les Blancs au sommet en adoptant une philosophie très conservatrice. Ferreira dresse un solide dispositif défensif organisé autour du gardien international Ahmad Al-Chénnawi et du duo de la charnière Ali Gabr et Mohamad Koffi, et en alignant aussi trois milieux centraux avec pour rôle de fermer les espaces face aux offensives adverses. Son schéma favori était le 4-3-3 qui n’a pas été très satisfaisant pour les supporters mais qui s’est révélé très efficace. Les statistiques parlent d’ellesmêmes : en 14 rencontres, il en a gagné 11, concédé deux nuls, avec une seule défaite, en plus de 29 buts marqués et 5 concédés. Au niveau offensif, Ferreira s’appuie surtout sur le dynamique attaquant Bassem Morsi, perçu comme l’actuel meilleur attaquant égyptien.
Il compte aussi sur le génie d’Ayman Hefni au poste de meneur qui bouscule les défenses par ses dribbles et des passes décisives outre la jeune vedette prometteuse Moustapha Fathi. Ce sera donc à Morsi, Hefni et Fathi ou Gamal, Sobhi et Al-Saïd de résoudre l’énigme de ce match et de le faire pencher de l’un ou de l’autre côté. Cela promet.
Les 10 derniers Ahli-Zamalek
2014/2015 : 1-1
2013/2014 : 1-0
2010/2011 : 0-0 2-2
2009/2010 : 0-0 3-3
2008/2009 : 1-0 0-0
2007/2008 : 1-0 2-0
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