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Le vent en poupe

Lundi, 24 décembre 2012

Le karaté, l'haltérophilie, le football et le squash ont particulièrement brillé en 2012. Retour sur les performances de 4 disciplines qui ont marqué l'année

Haltero

L’haltérophilie tout près du podium

La meilleure performance de l’haltérophilie égyptienne en 2012 est une 4e place réalisée par Tareq Yehia (85 kg) aux JO de Londres. C’est un bon résultat pour ce jeune de 25 ans qui était sur le point de remporter la première médaille olympique pour l’Egypte, mais il l’a ratée à 5 kilos près dans l’arraché. Sa performance était d’un total de 375 kg (165 kg à l’arraché et 210 kg à l’épaulé-jeté). Yehia n’est pas le seul haltérophile à avoir réalisé un bon classement à Londres. Ses compatriotes, Ibrahim Ramadan (77 kg) s’est classé 5e, Ragab Abdel-Hay (85 kg) s’est classé 6e et Mohamad Abdel-Baqi (69 kg) s’est classé 10e. Chez les femmes, la performance était également bonne. Abir Abdel-Rahman (75 kg) s’est classée 5e, avec Nahla Ramadan (+75 kg) qui s’est également classée 5e, et Esmat Mansour (69 kg) s’est classée 9e. C’est leur seul exploit en 2012, car toute l’année a été consacrée à la préparation des JO de Londres. Les athlètes ont obtenu leur qualification très tôt en 2011. Ainsi, l’année 2012 était consacrée aux stages de préparation. « Il faut savoir que la performance réalisée aux JO est très satisfaisante car les haltérophiles n’ont pas eu la chance de bien se préparer étant donné les circonstances en Egypte. A cause du manque de moyens financiers, nous avons été obligés de préparer les JO en Egypte. Nous n’avons effectué aucun stage à l’étranger », souligne Mahmoud Osman, entraîneur de l’équipe. Malgré une préparation médiocre, les athlètes ont amélioré leurs records durant les JO et plusieurs d’entre eux étaient sur le point de décrocher une médaille. Ce qui prouve qu’ils sont sur la bonne voie, d’autant plus que la plupart d’entre eux sont jeunes. Ils ont toutes les chances de faire mieux à l’avenir.

Une première pour le karaté

Karate
2012 était une année de gloire pour le karaté égyptien. L’Egypte a remporté la première médaille d’or de son histoire lors des Championnats du monde en France en décembre dernier. Durant ces Mondiaux, le karaté égyptien a réalisé une brillante performance en remportant 5 médailles de bronze et une médaille d’or. Un exploit sans précédent sur les plans égyptien, africain et arabe. Et ce, grâce à Magdi Hanafi qui a décroché l’or en kumité (-67 kg), tandis que Mohamad Ali (-60 kg), Yasmine Attiya (-55 kg) et Heba Abdel-Hamid (-68 kg) ont tous décroché le bronze, toujours en kumité. S’ajoutent à cela une médaille de bronze en équipe et une autre en kata. Grâce à ce résultat, l’Egypte termine 6e au tableau général. « Je suis très fier de réaliser un tel exploit pour mon pays. Je vous assure que ce n’est qu’un début. Je suis encore jeune, comme la plupart de mes coéquipiers. Nous avons beaucoup d’ambition », confie le champion du monde égyptien. Il s’agit, en fait, d’un excellent début pour la nouvelle Fédération élue en octobre dernier avec à sa tête Ayman Abdel-Hamid. Dès son arrivée, il a mis en place un nouveau système plus juste en offrant des chances équitables à tous les athlètes. Il a accordé plus d’attention aux jeunes athlètes. « Je suis totalement satisfait de ce résultat. Les athlètes ont été à la hauteur de mes pronostics. C’est un bon début pour nous à la Fédération égyptienne », souligne Ayman Abdel-Hamid, président de la Fédération de karaté. Le nouveau président termine l’année avec de grandes ambitions pour l’avenir. Il a mis en place un programme pour développer la discipline en Egypte. Il veut aussi augmenter le nombre d’adhérents à la Fédération afin de former une large base d’athlètes, ce qui améliorera le niveau de la sélection nationale. Il promet que l’Egypte sera championne du monde en 2014.

Encore des exploits pour le football

Foot
En dépit d’une année sombre pour le football égyptien, Ahli a surpris avec un titre de champion d’Afrique et une participation remarquable à la Coupe du monde des clubs. L’année 2012 aura connu la plus grande catastrophe de l’histoire du football égyptien lorsque des supporters de Masri de Port-Saïd ont envahi le terrain suite à une rencontre opposant leur équipe à Ahli à l’occasion d’un match du Championnat, le 1er février dernier, faisant plus de 70 morts et de centaines de blessés.

Une catastrophe qui a provoqué l’annulation du Championnat. Il est fort possible que la saison actuelle qui devait commencer en juillet soit aussi annulée.

Cette suspension du Championnat a eu un effet négatif sur la sélection nationale qui n’a pas réussi à se qualifier pour le second tour des éliminatoires de la CAN cédant sa place à la Centrafrique.

Mais Ahli est une exception. Malgré la suspension du Championnat, les Rouges ont réussi à remporter le titre de la Ligue des champions d’Afrique surpassant ainsi des équipes mieux préparées physiquement et techniquement comme l’Espérance de Tunis qui a atteint la finale.

Quelques semaines après leur titre africain, les Rouges ont réalisé une performance satisfaisante à la Coupe du monde des clubs en terminant à la 4e place de cette compétition.

Ahli a commencé son parcours par une victoire 2-1 contre la formation japonaise de Sanfrecce Hiroshima avant de perdre difficilement 0-1 en demi-finales contre les Brésiliens de Corinthians, qui ont remporté le titre ultérieurement. Après sa défaite 0-2 face aux Mexicains de Monterrey, Ahli termine 4e.

Malgré ces deux défaites, la performance des Rouges a suscité l’admiration des observateurs qui ont salué une équipe digne de représenter le football égyptien et africain. Les Rouges sont toujours à la hauteur.

Le squash au sommet de la gloire

Squash
2012 est peut-être la meilleure année de l’histoire du squash égyptien. L’Egypte y a remporté 5 titres mondiaux sur un total de 6. Chez les seniors, Rami Achour, actuel nº4 mondial PSA (Association des joueurs professionnels de squash), a remporté le titre de champion du monde individuel. Un titre qu’il a déjà remporté en 2008. L’ensemble des points acquis par Achour lors des Championnats du monde individuel à la fin du mois de décembre lui permet de se placer au sommet du classement mondial dès janvier prochain. La sélection féminine a remporté le titre de championne du monde par équipe. C’est la deuxième fois de l’histoire que les dames arrivent à arracher le titre, surpassant de grandes comme l’Angleterre et l’Australie. Un résultat logique pour les dames qui ont envahi cette année le top 20 du classement mondial WISPA (Association internationale des joueuses professionnelles de squash) : Ranim Al-Welili est actuelle nº2 mondiale, Nour Al-Cherbini, actuelle nº6 mondiale, et l’expérimentée Omneya Abdel-Qawi, actuelle nº20 mondiale.

Les 3 autres titres remportés par l’Egypte reviennent aux juniors. Les hommes ont remporté le titre de champion du monde par équipe. En outre, Marwan Al-Chorbagui, actuel nº28 mondial PSA, a remporté le titre de champion du monde individuel. Quant à Nour Al-Cherbini, elle a décroché le titre de championne du monde en individuel dames. Cette jeune fille détient le record de la plus jeune joueuse de squash (16 ans) à accéder à la 5e place au classement mondial WISPA. C’était en octobre dernier. En fait, les juniors égyptiens ont remporté les trois premières places aux Championnats du monde individuel hommes et dames. Un résultat auquel ils sont habitués depuis déjà 10 ans. Le squash égyptien se porte bien.

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