Ahmad Marei, directeur technique de la sélection nationale.
Al-Ahram Hebdo : On dit que la Fédération égyptienne a rencontré 4 entraîneurs, y compris vous, avant de faire son choix. Et vous avez été sélectionné pour prendre en charge la sélection de basket-ball à l’approche d’importantes compétitions …
Ahmad Marei : J’ai signé avec la Fédération égyptienne un contrat de 5 mois. C’est-à-dire d’ici la fin de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui aura lieu au mois d’août prochain en Tunisie, et des Jeux africains qui seront organisés au mois de septembre prochain au Congo. Après, on se réunira pour évaluer cette période. Je ne suis pas encore sûr de pouvoir diriger longtemps la sélection. Mais je resterai toujours à Sporting, car je me suis déjà engagé avec lui.
— Quels sont les buts à réaliser avec la sélection nationale ?
— Je veux une équipe puissante. Une équipe parfaite. Je n’ai pas promis à la Fédération égyptienne de faire un exploit lors de la CAN. Mais j’ai dit que je m’engageais à construire une équipe capable de réaliser des victoires, pendant de longues années. Je n’ai pas promis que cette équipe puisse réaliser une victoire dans 2 ou 3 mois. J’ai entendu dire que la fédération avait l’intention de signer avec un entraîneur espagnol qui a promis de faire une surprise lors de la CAN. Je ne suis pas contre cela, car je pense qu’il est capable de mener les Pharaons vers une victoire grâce à son excellent CV. Mais je rejette complètement ses propos qui prouvent une méconnaissance de la sélection égyptienne. En plus, il n’est pas au courant de la progression des équipes africaines.
— Que pensez-vous de la situation actuelle de la sélection nationale ?
— Actuellement, la sélection est sans structure stable. Il y a des hauts et des bas. A titre d’exemple, la sélection a réussi à remporter les Championnats arabes en 2011, a terminé finaliste à la CAN en 2014 et s’est qualifiée pour disputer les prochains Championnats du monde. En revanche, elle a terminé 11e et 10e, respectivement en 2009 et en 2011. Même les plus grandes équipes régressent et progressent, mais jamais avec un tel écart dans leur niveau. Les bons résultats pourraient nous faire croire qu’on est sur la bonne voie, mais c’est faux. La sélection égyptienne ne possède ni une vision claire ni une stratégie stable.
Des joueurs expérimentés, tel Waël Badr, conduiront la sélection lors de la CAN.
— Allez-vous compter essentiellement sur les éléments actuels de la sélection ?
— Je veux former une nouvelle équipe refaite à 100 %. J’ai sélectionné 18 joueurs dans un regroupement au Caire et 18 autres dans un camp à Alexandrie. J’observe quotidiennement ces joueurs venus des différents clubs égyptiens. Au début de la semaine prochaine, je sélectionnerai 18 joueurs seulement des deux camps. Je vais concentrer mon travail avec eux d’ici la CAN. Je compte aussi sur quelques joueurs professionnels en Amérique, tels Ihab Amin et Assem Marei. Ces joueurs sont parfaits, mais je tiens à ce qu’ils rejoignent le stage de préparation deux semaines avant la compétition. Autrement, je refuse de les intégrer à la sélection. Ils doivent être un vrai soutien pour les autres joueurs, sinon je jouerai avec les joueurs qui sont disponibles. Avant, les entraîneurs recrutaient n’importe quel joueur professionnel évoluant en Europe ou aux Etats-Unis. Mais certains sur le terrain n’étaient pas bons. D’autres joueurs locaux sont meilleurs.
— Quelle est votre vision technique avec la sélection ?
— J’ai mis au point une stratégie et un schéma précis en attaque et en défense. Franchement, tous les joueurs sont loin de ce niveau. Ma mission est de travailler sérieusement avec eux pour atteindre cet objectif. Je vais faire en sorte que tous atteignent un certain niveau.
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