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Alexandrie  : Une rareté 7 mètres sous terre

Doaa Elhami, Mardi, 03 février 2015

Résultat d'une fouille clandestine, une tombe gréco-romaine a été découverte à Alexandrie. Elle dévoile 3 différentes méthodes d'enterrement.

Tombe gréco-romaine

2300 ans. C’est l’âge de la tombe gréco-romaine mise au jour récemment dans la région de Gabal Mahrane, à l’ouest d’Alexandrie. Une trouvaille qui a eu lieu suite à une fouille clandestine entamée « dans l’apparte­ment d’un immeuble de ce quartier », explique Moustapha Rouchdi, direc­teur général des antiquités de l’ouest du Delta et d’Alexandrie.

Selon lui, cette tombe a été découverte à 7 mètres de profondeur et montre plu­sieurs méthodes et styles d’enterrement. Les archéo­logues y ont remarqué plus de trente loculi. Il s’agit d’ouvertures en forme de casier conservant un ou plu­sieurs défunts. Cette tombe renfermait aussi des réci­pients nommés « hedra » dans lesquels étaient préser­vées les cendres des corps. « Ces récipients sont ornés de décorations bota­niques », explique le direc­teur, en soulignant leur rareté. Les archéologues ont aussi remarqué un cercueil creusé dans la roche. D’après Rouchdi, cette tombe reflète trois diffé­rentes méthodes d’enterre­ment qui existaient au cours de l’époque gréco-romaine, d’où l’importance de sa découverte. La fouille a aussi dégagé 181 pièces dont des flacons de parfum, des lampes à l’huile en poterie qui étaient utilisées pour l’éclairage ainsi que des récipients en verre et en argile.

Tombe gréco-romaine

Selon Rouchdi, cette tombe fait partie de la nécropole ouest de l’an­cienne cité d’Alexandrie qui était consacrée aux Egyptiens qui vivaient dans la ville. Raison pour laquelle son style architectural res­semble à celui de l’époque pharaonique. Cette nécro­pole creusée dans la roche comprend « d’innombrables monuments archéologiques comme la forteresse de Saleh et celle de Mahrane et bien d’autres. Mais comme cette zone n’est pas complè­tement sous la supervision du ministère des Antiquités, plusieurs personnes y avaient construit des immeubles sans autorisa­tion de la municipalité », explique Rouchdi. Les archéologues ne peuvent pas poursuivre les fouilles en raison de la présence de ces constructions illégales. Un problème majeur qui vient défier les archéolo­gues des quatre coins du pays, et entraver leurs acti­vités scientifiques.

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