2300 ans. C’est l’âge de la tombe gréco-romaine mise au jour récemment dans la région de Gabal Mahrane, à l’ouest d’Alexandrie. Une trouvaille qui a eu lieu suite à une fouille clandestine entamée «
dans l’appartement d’un immeuble de ce quartier », explique Moustapha Rouchdi, directeur général des antiquités de l’ouest du Delta et d’Alexandrie.
Selon lui, cette tombe a été découverte à 7 mètres de profondeur et montre plusieurs méthodes et styles d’enterrement. Les archéologues y ont remarqué plus de trente loculi. Il s’agit d’ouvertures en forme de casier conservant un ou plusieurs défunts. Cette tombe renfermait aussi des récipients nommés « hedra » dans lesquels étaient préservées les cendres des corps. « Ces récipients sont ornés de décorations botaniques », explique le directeur, en soulignant leur rareté. Les archéologues ont aussi remarqué un cercueil creusé dans la roche. D’après Rouchdi, cette tombe reflète trois différentes méthodes d’enterrement qui existaient au cours de l’époque gréco-romaine, d’où l’importance de sa découverte. La fouille a aussi dégagé 181 pièces dont des flacons de parfum, des lampes à l’huile en poterie qui étaient utilisées pour l’éclairage ainsi que des récipients en verre et en argile.
Selon Rouchdi, cette tombe fait partie de la nécropole ouest de l’ancienne cité d’Alexandrie qui était consacrée aux Egyptiens qui vivaient dans la ville. Raison pour laquelle son style architectural ressemble à celui de l’époque pharaonique. Cette nécropole creusée dans la roche comprend «
d’innombrables monuments archéologiques comme la forteresse de Saleh et celle de Mahrane et bien d’autres. Mais comme cette zone n’est pas complètement sous la supervision du ministère des Antiquités, plusieurs personnes y avaient construit des immeubles sans autorisation de la municipalité », explique Rouchdi. Les archéologues ne peuvent pas poursuivre les fouilles en raison de la présence de ces constructions illégales. Un problème majeur qui vient défier les archéologues des quatre coins du pays, et entraver leurs activités scientifiques.
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