Le tiers des monuments du monde se trouve à Louqsor. Une vérité qui se confirme jour après jour, et les découvertes faites dans cette ville confirment cette réalité. Sur la rive ouest de Louqsor, au temple de Ramesseum, édifié par Ramsès II (XIX
e dynastie), la mission archéologique française de Thèbes a découvert la semaine dernière la tombe de la reine Karomama remontant à la XXIIe dynastie. La tombe est située au sanctuaire nord du temple de Mout-Touy, mère de Ramsès II. Les travaux de fouille au sein de ce temple sont effectués en coopération avec l’Institut d’égyptologie de l’Université de Leipzig. Ils sont dirigés par Benoît Lurson et sont financés par la fondation
Gerda Henkel. «
Au fonds d’un puits de 5 m de profondeur, nous avons trouvé une chambre funéraire bloquée par une porte en pierre », explique Youssef Khalifa, directeur du secteur des antiquités égyptiennes au ministère des Antiquités. Selon lui, la mission a trouvé dans la tombe une trentaine d’oucheptis portant le nom de la reine Karomama. C’est grâce à ces statuettes que la mission a pu déterminer le nom de l’occupante de la tombe. Bien que le nom de Karomama soit peu connu, il est inscrit sur 15 ouchebtis, deux vases canopes, une statuette de Maat, dégagée de Karnak, une statue usurpée trouvée par l’égyptologue Lepsius au Ramesseum, et enfin une statue de bronze damasquinée conservée au Musée du Louvre. Ces pièces confirment le statut royal de Karomama. Pourtant, cette reine élevée au rang de déesse est peu connue, et on ne sait pas à qui elle était mariée.
La découverte de sa tombe est d’un grand intérêt historique. Elle permet de mieux connaître la Troisième Période Intermédiaire.
Outre cette tombe, et toujours à Louqsor mais sur la rive est cette fois-ci, la mission du Centre franco-égyptien des études des temples de Karnak a mis au jour 23 pièces d’antiquité datant de la basse époque, dont 3 statuettes. Deux d’entre elles incarnent Osiris. Sur la première, il est représenté assis et coiffé de la couronne blanche alors que sur la seconde, il est représenté debout. Quant à la troisième statue qui est en calcaire, elle représente une divinité assise coiffée d’une perruque surmontée de la double couronne blanche et rouge. Les archéologues ne parviennent pas jusqu’à présent à identifier à quelle divinité elle appartient. « La mission est en train de nettoyer cette statuette, afin de connaître le nom de cette divinité », affirme Abdel-Hakim Karar, directeur des antiquités de la Haute-Egypte auprès du ministère des Antiquités.
Au temple de Karnak, 10 autres pièces d’antiquité ont été découvertes, dont un fragment supérieur d’une stèle, au nom du dieu Ptah, ainsi qu’une partie de sa tête, deux statuettes du singe Baboun, dont l’une est en bronze et l’autre est en calcaire, sans oublier une amulette en bronze, deux statuettes appartenant à des divinités, ainsi que trois petits récipients comprenant de la colle en couleur bleue qui remonte probablement à la basse époque.
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