
L'aéroport facilitera l'accès au site touristique de Sainte-Catherine.
Le premier vol charter après 5 ans d’arrêt s’est posé à Sainte-Catherine, dans le Sud-Sinaï, le 30 octobre. Il s’agissait d’un vol inaugural limité de la compagnie Bride Star, transportant seulement 53 touristes chinois originaires de la ville de Hong Kong.
Ces touristes ont visité les monuments et les sites de Sainte-Catherine, dont le Mont Moïse. Ils se sont aussi, de là, rendus à Taba, pour visiter ses sites historiques et profiter de la mer Rouge. « Ce vol inaugural vise tout d’abord à promouvoir le tourisme en provenance de la Chine en Egypte. Il marque aussi bien sûr la reprise des vols charters à destination de l’aéroport international de Sainte-Catherine, et vise donc à promouvoir le tourisme dans la région. Ces vols avaient été suspendus depuis plus de 5 ans pour des raisons techniques », explique le général Khaled Fouda, gouverneur du Sud-Sinaï.
Sainte-Catherine est dotée d’un aéroport international d’une capacité de 80 passagers par heure et d’une superficie de presque 2 000 km2. Il est situé à environ 20 km au nord du village, tout près du Mont Moïse et du monastère de Sainte-Catherine. Pendant ces 5 dernières années, les touristes qui souhaitaient visiter Sainte-Catherine devaient atterrir à l’aéroport de Charm Al-Cheikh, situé à environ 150 km au sud de Sainte-Catherine, ou bien à celui de Taba, inauguré récemment, à 250 km au nord. Ils rejoignaient ensuite Sainte-Catherine par voie routière, en bus ou en taxi. De nombreux autres touristes choisissaient la voie routière depuis Le Caire, avec un départ quotidien de la gare routière centrale de Torgomane, pour un trajet qui fait halte à Suez et qui dure environ 9 heures. Désormais, les vols réguliers et les charters privés pourront utiliser directement l’aéroport international de Sainte-Catherine.
Le vol inaugural a été organisé grâce à un investisseur égyptien, dont une partie des affaires est basée à Sainte-Catherine. « Cet investisseur souhaite renforcer et promouvoir l’afflux de touristes vers cette ville. C’est très bien que les hommes d’affaires prennent part au développement, voire s’associent avec le gouvernement égyptien pour résoudre les problèmes qui entravent la reprise du tourisme dans le pays. L’Egypte est notre pays et nous devons tous participer à sa prospérité », estime Abdallah Adam, expert touristique. De son côté, le ministère du Tourisme a déclaré qu’il va soutenir ces vols charters qui bénéficieront non seulement à Sainte-Catherine, mais aussi aux villes avoisinantes. Le gouvernorat du Sud-Sinaï ainsi qu’un certain nombre d’hommes d’affaires égyptiens ont déclaré qu’ils soutiendront eux aussi cette initiative.
Située à environ 440 km du Caire, la ville de Sainte-Catherine est une destination touristique hors pair par ses monuments situés dans une nature et un paysage époustouflants. Le monastère de Sainte-Catherine est le plus connu de ces monuments. Situé au fond d’une étroite vallée, à 1 570 m d’altitude, il a été construit au VIe siècle. C’est à la fois un musée, un monastère en exercice et un centre de culture de plantes médicinales. Il comporte également une bibliothèque qui possède l’une des collections de manuscrits anciens et d’enluminures les plus riches au monde, par la rareté comme par l’ancienneté de ses documents. Ce sont quelque 3 400 volumes anciens, en grec, copte, arabe, arménien, hébreu, slave, syrien, géorgien et d’autres langues, rédigés par des générations de moines qui se sont succédé dans ce monastère depuis sa fondation.
Depuis le monastère ou en partant du village, on peut accéder au point culminant de l’Egypte : la Montagne de Sainte-Catherine, mais aussi se rendre au sommet, à peine moins haut, du Mont Moïse, où au terme d’une marche spectaculaire, on peut s’extasier sur le lever ou le coucher du soleil sur ce mont sacré. En 1996, la région a été déclarée parc naturel, et le site du monastère de Sainte-Catherine a été inscrit en 2002 au Patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco. Un périple dans ces montagnes centrales pour connaître l’histoire religieuse de l’humanité peut ensuite se prolonger vers le bord de la mer Rouge, ses plages, ses merveilles aquatiques et ses sites de plongée de réputation mondiale, la ville de Dahab étant, par exemple, située à moins d’une heure de route.
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