La cause de l’incendie n’est pas encore connue, mais d’après les investigations, la raison principale était un court-circuit électrique dû à une basse tension du courant électrique avant la longue coupure d’électricité qui a frappé l’Egypte jeudi dernier. « Le corps de la mosquée est en bon état, mais le problème c’est que l’incendie a tout détruit à l’intérieur », explique Moustapha Amin, secrétaire général du Conseil Suprême des Antiquités (CSA).

Al-Omari est la plus ancienne mosquée de la ville, son nom réfère au calife Omar Ibn Al-Khattab. Construite sur une superficie de 4000 m2, la mosquée a une valeur religieuse et architecturale exceptionnelle. Elle est considérée comme une mosquée suspendue, puisqu’elle est construite en 12 m au-dessus de la surface de la terre. Une qualité qui la transformait parfois en citadelle en temps de guerre. Sa date de fondation n’est pas connue, puisque les historiens affirment qu’elle a été construite lors de la conquête islamique conduite par Amr Ibn Al-Ass. « Bien que la date de construction de la mosquée reste inconnue, il est certain qu’en 473 de l’hégire, Badreddine Al-Gamali a refait toute son architecture externe et interne. Son dôme et son minbar en bois étaient un joyau architectural », souligne Khadija Mahdi, professeur d’art islamique. Le feu a ravagé le minbar et le noir couvre le dôme, alors que la façade ornée de colonnes en plâtre a été fortement touchée. « Il est vrai que les dégâts sont énormes, mais grâce à Dieu, l’édifice et la minaret ont pu résister à l’incendie. Le ministère des Antiquités a formé un comité d’urgence, afin de déterminer les dégâts et commencer la restauration », assure Amin .