Le chemin de fer du Hijaz reliait autrefois Damas, en Syrie, à Médine, en traversant le nord-ouest de l’Arabie saoudite (environ1 300 km). Il fut construit sur ordre du dernier sultan de l’Empire ottoman, Abdul Hamid II. Les travaux de construction commencèrent en 1900 et furent financés principalement par l’Etat ottoman, avec l’assistance de l’Allemagne. Les travaux furent dirigés par l’ingénieur allemand August Meissner. La ligne atteignit Médine la première fois le 1er septembre 1908.
A l’époque, ce chemin de fer était destiné à faciliter le pèlerinage à La Mecque. Mais en dehors du pèlerinage, cette ligne ferroviaire était très utilisée dans les échanges commerciaux entre Damas et Médine. Les wagons étaient de construction belge.
En Arabie saoudite, des vestiges de ce chemin de fer sont encore conservés en tant qu’attraction touristique. Une partie importante de cette ligne ferroviaire a été transformée en musée expliquant aux visiteurs l’histoire de ce prestigieux chemin de fer du Hijaz, vieux d’environ 100 ans. Dans le garage où les locomotives étaient réparées à l’époque, le visiteur peut apercevoir une locomotive à vapeur encore en très bon état. Quelques vieux rails sont encore éparpillés dans le sable. De grandes quantités de matériaux servant à la réfection des voies sont encore là, le long du trajet. Ce musée se trouve aujourd’hui à Médine, non loin de la mosquée du prophète.
Le projet, qui visait au début à prolonger la ligne jusqu’à La Mecque, ne fut jamais réalisé car celle-ci a été endommagée à plusieurs reprises durant la première Guerre Mondiale. Et après la chute de l’Empire ottoman, le chemin de fer du Hijaz ne fut jamais remis en exploitation. Une tentative de réactiver la ligne fut faite au milieu des années 1960, mais elle fut abandonnée à cause de la guerre des Six jours. Néanmoins, deux parties de la ligne du Hijaz fonctionnent toujours à l’heure actuelle, en Syrie et en Jordanie, et constituent d’ailleurs l’essentiel des chemins de fer jordaniens.
Pour faire de ces lieux une attraction touristique, le ministère saoudien des Antiquités a restauré dans les environs certaines forteresses construites en basalte noir. Celles-ci offraient un abri aux pèlerins en chemin vers La Mecque. Tous les 15 km, on trouve un baraquement pour soldats. Sur la route se trouvent aussi une citerne d’eau, des vestiges d’anciens wagons et un long pont en pierre encore là après un siècle. Les seuls vestiges d’habitation sont les baraquements de l’armée turque. On peut aussi voir des tombes de soldats turcs.
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