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Et s’ouvre la tombe du pharaon oublié …

Nasma Réda, Lundi, 03 février 2014

La mission américaine d'Abydos vole de succès en succès. Après Sobekhotep Ier, c’est la tombe de Senebkay qui a été découverte. Son squelette y est toujours, dans un cadre presque intact.

Et s’ouvre la tombe du pharaon oublié …

Nouvelle victoire pour la mission américaine de l’Université de Pennsylvanie qui opère sur le site d’Abydos. Une semaine après la première découverte, une nouvelle a eu lieu : la tombe du pharaon « oublié » Senebkay qui a régné sur l’Egypte il y a près de 3 700 ans.

Son nom apparaît clairement sur les cartouches royaux de son sarcophage et sur le mur de la tombe, dont le plafond est en bois. « Probablement, ce pharaon fait partie de la famille royale d’Abydos, qui a régné pendant la deuxième période intermédiaire, en 1650 av. J.-C. », avance Mohamad Ibrahim, ministre d’Etat pour les Affaires des antiquités. « C’est la première fois que le nom de Senebkay apparaît sur un cartouche royal, aussi nettement et en hiéroglyphes », ajoute-t-il.

Les archéologues ont également découvert le squelette du pharaon, qui semble indiquer qu’il mesurait 1,85 m. Des vases funéraires destinés à recevoir les organes des corps momifiés ont aussi été mis au jour, mais aucun élément du mobilier funéraire, ce qui indique que la tombe a probablement été pillée durant l’ère pharaonique.

Et s’ouvre la tombe du pharaon oublié …

Selon Ali Al-Asfar, directeur du département de l’Egypte ancienne au ministère d’Etat pour les Affaires des antiquités, l’étude de la tombe pourrait également révéler que les Hyksos — qui ont envahi puis dirigé l’Egypte au XVIIIe siècle av. J.-C. — n’ont pas régné sur la totalité de l’Egypte. « La famille royale d’Abydos, qui pourrait avoir été fondée par Senebkay, est d’origine égyptienne et ne s’est pas soumise au pouvoir des Hyksos », pense le chercheur.

Senebkay est peu conçu du grand public. Aucune preuve de son existence n’avait été découverte jusqu’ici, son nom figure seulement dans le Papyrus de Turin, un document vieux de plus de 3 000 ans classant quelque 300 noms de pharaons. L’égyptologue américain, Josef William Wegner, directeur de la mission à Abydos, a précisé qu’une « énigme entoure toujours cette période où a régné ce pharaon. La modestie de cette tombe montre une détérioration de la situation économique lors de cette période ».

Cette découverte fait écho à une autre, il y a quelques jours : celle de la tombe vieille de 3 800 ans de Sobekhotep Ier, un pharaon de la XIIIe dynastie, qui vient d’être identifiée .

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