Après quatre ou cinq ans de restauration, les temples de Louqsor retrouvent leur splendeur. Lors d’une célébration mondiale en marge de la conférence sur le tourisme au temple de Louqsor, le ministre des Antiquités, Mohamad Ibrahim, a annoncé l’inauguration de plusieurs sites archéologiques. Parmi ces derniers : les temples du dieu Ptah, du dieu Khonsou, de la déesse Mout, de la déesse Isis et du dieu Thot. Ibrahim a expliqué que « ces temples ont été fondés pour honorer les trois dieux thébains : Amon, Mout et Khonsou. Ceux-là représentent une grande importance pour l’archéologie et l’architecture. Ils reflètent les détails de l’architecture égyptienne antique et donnent une image complète des croyances religieuses de l’Egypte antique ». De même, le ministre a tenu à expliquer l’histoire des reliques qui se trouvent dans ces sites. « Le temple de Khonsou se distingue par sa beauté », confirme Ali Al-Asfar, chef du département de l’Egypte ancienne au ministère des Antiquités. Le temple remonte à la XIXe dynastie, plus précisément au long règne de Ramsès II (1279-1213 av. J.-C.). Les travaux de restauration ont été effectués par des archéologues du Centre américain de recherches ainsi que de l’Université de Chicago. Un autre temple également restauré est celui de la déesse Mout. Selon Mohamad Al-Cheikha, chef du département des restaurations : « Nous avons remplacé le réseau d’éclairage au sein de ce temple par un éclairage à base d’énergie solaire, et nous avons créé un centre d’accueil pour les visiteurs et installé des panneaux de signalisation, afin de faciliter la visite du temple ».
Le petit temple ptolémaïque de Qasr Al-Agouz (le château de la vieille), encore appelé chapelle de Tééphibis, est situé à environ 200 m au sud-ouest du temple de Medinet Habou, entre ce dernier et les restes du palais d’Amenhotep III à Malgatta. Malgré son originalité, il est virtuellement inconnu des visiteurs, même ceux qui se sont rendus plusieurs fois à Louqsor ne le connaissent pas. Ce temple fait partie des sites inaugurés. « La beauté de ce temple réside dans le fait qu’il est architecturalement presque intact », affirme Mohamad Al-Cheikha.
D’autres sites ont été inaugurés, comme la tombe du chef des employés et celle n°TT148. Cette dernière est la tombe d’Amenemope, qui était un prêtre d’Amon. Elle se trouve sur le versant nord de Dra Aboul-Naga, une zone où la roche est de mauvaise qualité, avec de nombreuses fissures. L’une d’entre elles était si large qu’elle a fait donner le surnom de « Porte de la fissure » à la tombe. Malgré cela, « on a pu tout réparer », expliquent les restaurateurs. Amenemope était une puissante personne, ce dont témoigne la taille de sa sépulture (et celle de son père, Tjanefer), descendant d’Ousermontou, un vizir de Toutankhamon, ainsi que de pontifes d’Amon, auxquels il est également lié par le mariage. Au cours du Nouvel Empire, l’espace de la tombe est devenu un lieu « sacré », et la sépulture privée s’est transformée en un temple privé où le défunt pouvait adorer les dieux pour l’éternité. Ceci est particulièrement net pour cette dynastie, et la tombe TT148 en est une bonne illustration. « Les travaux de restauration de cette tombe exigeaient le renforcement des murs et des plafonds intérieurs », explique Al-Cheikha. D’après Ali Al-Asfar, la balade au sein de ces temples, en regardant les gravures et les sculptures, plonge le visiteur dans les scènes funéraires et de festivité d’une ère respectable et révolue. Ne manquez pas d’en exploiter.
Le sport, outil de promotion
Un protocole de coopération a été signé à Louqsor entre le ministère du Tourisme et celui du Sport, afin d’encourager le tourisme sportif, de plus en plus en vogue dans le monde entier. Ce protocole envisage la création de championnats, afin d’enrichir l’agenda touristique en Egypte.
Il prévoit notamment la construction de complexes sportifs au sein des sites touristiques. « L’Egypte possède tous les atouts pour plusieurs sports et est capable d’accueillir des championnats qui attirent les touristes comme les Rallye automobiles et les courses de cyclisme », affirme le ministre du Tourisme, Hicham Zaazoue.
L'Egypte signe le Code d'éthique de l'OMT
L’Egypte a signé le Code mondial d’éthique de l’OMT. Ce code, déjà signé par 45 pays, stipule que les pays s’engagent à respecter l’éthique du tourisme élaboré par l’OMT.
Le secrétaire général de l’OMT, Taleb Al-Rifaï, a affirmé que, conformément à la charte, les pays devaient respecter les dix principes du code, les promouvoir et remettre un rapport sur le respect de leurs engagements et leurs résultats à ce sujet.
Ces principes mettent l’accent sur la nécessité de promouvoir un tourisme responsable et écologiquement viable qui puisse être bénéfique pour tous les secteurs.
Lien court: