Al-Ahram Hebdo : Quand avez-vous rejoint l’équipe de restauration ?
Ahmad Zaher : J’ai rejoint cette équipe quelques mois avant l’inauguration. On a renforcé les travaux depuis juillet dernier pour les achever dans les délais prévus par le ministère des Antiquités qui avait pour but d’ouvrir l’accès à cet endroit avant la saison touristique hivernale.
— Quel était l’état de cette tombe avant le début des travaux ?
— C’est une chance que ce monument soit en bon état par rapport à d’autres dans cette zone qui sont dans un état de dégradation très avancée. Les rénovations n’ont pas été très longues, ce qui a facilité la tâche à toute l’équipe. Nous avons commencé par un traitement de ventilation des lieux, pour dépoussiérer tous les espaces, et pour avoir une vue plus exacte sur les endroits à restaurer, comme par exemple les couleurs utilisées dans les figures représentées sur les murs, mais aussi les gabarits des statues exposées dans certaines chambres.
— Cette tombe a été construite dans un rocher, quelles ont été les difficultés rencontrées durant les travaux ?
— On risquait son effondrement. Nous étions une quinzaine de personnes à travailler sur la tombe de Meresankh. Nous avons réalisé de petites structures métalliques qui permettaient le maintien de la zone à restaurer, puis nous avons utilisé des moules en plâtre pour réaliser les parties manquantes de certaines statues.
Nous avons été épaulés par des archéologues et des égyptologues pour la reproduction des écrits anciens et des dates qui étaient à moitié effacés à certains endroits. Le travail sur les ornements est sans doute la tâche la plus intéressante, car elle a permis de retracer certains événements historiques et projette les visiteurs dans la vraie vie de l’Ancien Empire.
— Quelles sont les étapes à venir dans les travaux de restauration de cette zone ?
— Je pense que beaucoup de personnes vont être mobilisées dans les semaines, voire les mois à venir, pour ouvrir et rénover pas mal de monuments méconnus jusqu’à ce jour du grand public et qui sont d’une valeur inestimable pour l’Ancien Empire. Le but est d’utiliser les expériences acquises durant ce petit chantier ainsi que le savoir-faire des techniciens pour avancer plus vite et pour remettre en bon état le plus possible d’édifices. Cela fait aussi partie du programme mis en œuvre par le ministère des Antiquités, dont le but principal est de promouvoir le tourisme dans cet endroit mythique du Caire.
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