Al-Ahram Hebdo : Depuis quand préparez-vous les nouveaux laboratoires scientifiques ?
Badawy Mohamed : Le NMEC a commencé à établir les laboratoires scientifiques et à importer les appareils et les matériaux nécessaires il y a une quinzaine d’années. C’est lors de la création de ce musée que l’idée de fonder des laboratoires scientifiques, spécialisés dans le domaine de l’archéologie en particulier et des sciences en général, est née. Cependant, en raison des crises économiques et des troubles politiques dans la région, l’inauguration a été retardée à plusieurs reprises. Ces laboratoires ont été bien équipés grâce à la signature de protocoles avec de grandes institutions de l’Union européenne. L’UNESCO nous a aidés au début sur le plan technique, mais actuellement ce sont les Egyptiens qui gèrent ces laboratoires. Les musées ne sont pas seulement des lieux pour exposer des pièces, ce sont de grandes institutions scientifiques et les laboratoires jouent un rôle important en faveur de l’archéologie et du patrimoine culturel.
— Comment le NMEC pourra-t-il profiter de ces nouveaux laboratoires scientifiques ?
— C’est un double bénéfice. D’une part, les pièces nécessitant restauration, études ou analyses ne quitteront pas l’Egypte pour être étudiées ailleurs, contribuant ainsi à leur conservation. D’autre part, le NMEC pourra en profiter en louant les laboratoires, ce qui augmentera ses revenus. Par exemple, nous avons déjà signé un protocole de coopération de 14 millions de L.E. avec l’Institut national de la recherche pour utiliser les nouveaux laboratoires de recherche scientifique. Nous avons également conclu un accord de 4 millions de L.E. avec Discovery pour profiter des appareils du laboratoire de l’ADN.
— Quels futurs projets pour les laboratoires du NMEC ?
— Nous préparons l’inauguration du laboratoire « radiocarbone », connu sous le nom de Carbone 14, qui sert à dater des pièces antiques telles que des papyrus, des manuscrits, du bois, de la poterie, etc. En plus, nous disposons de laboratoires uniques en Afrique et au Moyen-Orient, comme celui de l’ADN, le premier en Afrique à étudier les gènes humains, animaux et végétaux anciens. Le laboratoire de l’ADN étudie également la parenté humaine et les maladies de l’Egypte Ancienne. Le laboratoire mobile accélérera également les travaux et contribuera à la préservation de nos monuments. Ces laboratoires établissent des méthodes avancées pour extraire et analyser divers échantillons biologiques archéologiques.
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