Des productions multimédias accompagnent l’exposition.
Plus de 180 pièces d’antiquité égyptienne font l’objet de cette exposition, dont certaines n’ont jamais quitté l’Egypte. Parmi ces pièces figurent des statues et des bustes colossaux de Ramsès II, des stèles, des momies et des sarcophages, ainsi qu’une importante collection de bijoux et de pièces précieuses dont la plupart proviennent des tombes royales de Tanis, à l’est du Delta. « Le masque royal en or du pharaon Psousennès Ier et son collier font également partie de cette exposition », explique Mostafa Waziry, secrétaire général du Conseil Suprême des Antiquités (CSA) auprès du ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités. Selon lui, il s’agit de pièces variées qui remontent non seulement à la XIXe dynastie pharaonique lors du règne de Ramsès II, mais aussi au Moyen Empire jusqu’à l’époque tardive. Ces pièces proviennent pour la plupart du Musée égyptien du Caire, ainsi que des récentes découvertes faites au site archéologique de « Bubastéion » à la nécropole de Saqqara.
« On est vraiment chanceux d’avoir l’exceptionnel sarcophage du grand roi après la Villette lors de la 3e tournée de l’exposition en France », exprime Kim McKay, directrice du Musée australien. « Le public pourra admirer ce célèbre sarcophage royal anthropomorphe en bois de cèdre », précise John Norman, président du Neon World Heritage Exhibitions, qui a conçu, avec Cityneon Holdings, cette tournée de l’exposition.
Le roi figure sur le sarcophage, construit de bois de cèdre, comme le dieu Osiris avec les bras croisés sur la poitrine, tenant les deux sceptres royaux. Il porte la coiffe Némès ornée du cobra dresséet une barbe postiche tressée sous son menton. « Ce sarcophage de 2,05 m de long a quitté le Musée national de la civilisation égyptienne de Fostat (NMEC) pour quelques mois, afin d’enrichir l’exposition de Ramsès et l’or des Pharaons », explique Ahmed Ghoneim, directeur exécutif du NMEC. « Bien que les deux premières expositions, démarrées à Houston puis à San Francisco aux Etats-Unis, n’aient pas renfermé le sarcophage de Ramsès, celles de Paris et de Sydney le comptent parmi les pièces exposées », dit Norman. A noter que 100 000 personnes ont visité chaque exposition aux Etats-Unis, tandis qu’à Paris, 817 000 personnes l’ont visitée en 5 mois. « Avec la vente de plus de 100 000 billets et tous les week-ends de novembre, de décembre et de janvier qui ont été réservés, nous prévoyons un million de visiteurs en Australie. Un nombre record pour cette exposition », indique McKay, soulignant que l’exposition « Ramsès et l’or des Pharaons » est devenue possible grâce au soutien financier du gouvernement de la Nouvelle-Galles du Sud et au soutien du ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités. « Ce soutien financier et les connaissances spécialisées d’une centaine d’ouvriers et d’experts, qui ont travaillé à l’installer aux salles du musée, permettent à nos visiteurs de découvrir les racines de l’histoire, de la personnalité et des valeurs égyptiennes », affirme McKay. A savoir que les pièces de l’exposition, qui sont transportées dans des avions spéciaux, bénéficient d’une couverture d’assurance d’un milliard de dollars.
Pour célébrer l’exposition, des pancartes annonçant l’événement sont disséminées dans les rues de Sydney, alors que deux répliques colossales de Ramsès II accueillent les visiteurs devant le musée. L’inauguration de l’exposition a été accompagnée de chansons de la diva égyptienne Oum Kalsoum. Les invités, qui se déplaçaient parmi les imposantes statues, ont pu admirer des productions multimédias qui recréent les moments importants de la vie de Ramsès II, notamment sa victoire dans la bataille de Kadesh contre les Hittites et ses temples géants tels que ceux d’Abou-Simbel.
Le collier du pharaon Psousennès Ier et son trésor.
« A Sydney ainsi qu’aux trois autres éditions de l’exposition, la muséologie est innovante et les visiteurs peuvent plonger dans l’atmosphère de l’époque ramesside grâce à une expérience de réalité virtuelle, ils pourront également assister aux conférences qui seront tenues sur une partie de l’histoire de la civilisation égyptienne », dit Waziry, invitant les Australiens à visiter l’Egypte pour pouvoir admirer ses sites archéologiques. Après Sydney, l’exposition retourne en Europe, à Berlin en Allemagne.
Lien court: