Le sarcophage de Ramsès II.
Paris accueillera, pour cinq mois, le sarcophage du grand roi de l’Egypte Ancienne Ramsès II, dans le cadre de l’exposition « Ramsès et l’Or des Pharaons ». Ce sarcophage exceptionnel se rendra à nouveau à Paris après près de 45 ans. La première fois que les Français ont eu la chance d’admirer cette pièce maîtresse remonte à 1976, lors d’une exposition au Grand Palais. Cette fois, le sarcophage viendra enrichir 180 autres pièces de l’exposition, qui se tiendra du 7 avril au 6 septembre à la Grande Halle de la Villette. Construit de bois de cèdre, il date de la XIXe dynastie pharaonique, à l’apogée de la civilisation égyptienne antique. Cette oeuvre inestimable a été déplacée plusieurs fois à travers les siècles et il a fallu attendre 1881 pour la découvrir à la nécropole thébaine d’Al-Deir Al-Bahari, sur la rive ouest du Nil.
« Les autorités égyptiennes ont accepté de le laisser ressortir pour montrer qu’elles savent que les Français ont sauvé la momie de Ramsès II », explique aux médias l’égyptologue Dominique Farout, commissaire de l’exposition à Paris. Le sarcophage sera, en effet, présenté à l’occasion de l’exposition du Printemps à Paris. Le prêt ne concerne que l’étape française de l’exposition, qui a démarré à San Francisco aux Etats-Unis il y a plus d’un an et se poursuivra à Sydney en Australie à l’automne. « Seul à Paris, le public pourra admirer ce célèbre sarcophage royal anthropomorphe en bois de cèdre », précise le World Heritage Exhibitions.
Le sarcophage du roi Ramsès II, le plus illustre des pharaons de la XIXe dynastie, grand guerrier et bâtisseur prolifique qui a régné pendant 67 ans, devait à l’origine être recouvert de dorures et d’incrustations en gemmes ou en verre. La surface fut ensuite grattée puis peinte en jaune, avec quelques détails rehaussés de couleurs vives, et les yeux soulignés de noir. Le roi y est figuré comme Osiris: il a les bras croisés sur la poitrine, tenant les deux sceptres royaux. Il porte la coiffe Némès ornée du cobra dressé et une barbe postiche tressée sous son menton. Sur son ventre, deux grands cartouches rappellent son nom de « Ramsès aimé d’Amon » et de « Puissante est la Maât de Rê, celui que Rê a choisi ». « Ce sarcophage de 2,05 m de long a quitté le Nouveau Musée de la civilisation égyptienne à Fostat (NMEC) pour quelques mois, afin d’enrichir l’exposition de Ramsès et l’Or des Pharaons.
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