Trois expositions ont été inaugurées le 27 septembre au Musée égyptien du Caire dans le cadre des festivités organisées pour célébrer le bicentenaire de déchiffrement de l’écriture de l’Egypte Ancienne. Celles-ci retracent la naissance de la science de l’égyptologie. « Le Musée égyptien: 200 ans d’égyptologie » est le thème de ces expositions qui présentent 120 pièces antiques et 70 pancartes et photos d’archives, dont la plupart sont exposées pour la première fois au public. « A travers ces expositions, le musée jette la lumière sur les premières pièces qui ont formé le Musée égyptien quand il était encore à Boulaq, puis à Ezbékiyeh, ensuite à Guiza, avant d’être transportées à cet édifice, construit spécialement en 1902 pour exposer les résultats des fouilles faites dans les quatre coins du pays », explique Asmaa Moawad, responsable des expositions temporaires au Musée du Caire. Selon elle, les pièces exposées montrent non seulement le début des découvertes archéologiques, mais aussi retracent comment les Egyptiens étaient des pionniers en lecture et en écriture. « Bien que le Musée égyptien ne possède qu’une copie de la pierre de Rosette, il abrite d’autres stèles similaires et même complètes trilingues ou bilingues, à l’exemple du décret de Canopes de Ptolémée III, provenant de Memphis, ainsi que d’autres stèles comme celle de l’empereur romain Auguste », ajoute-t-elle.
La deuxième exposition se compose de photos en noir et blanc, montrant comment les pièces étaient exposées dans les musées au début du XIXe siècle. « Ce côté de l’exposition renferme aussi quelques pièces découvertes par Ahmad Kamal pacha (1851-1923), qui était l’un des pionniers dans la traduction des signes hiéroglyphiques », souligne Moawad, disant que l’exposition montre, en plus, quelques exemplaires des ouvrages de Kamal pacha, dont le dictionnaire des hiéroglyphes.
Vient ensuite la troisième exposition inaugurée au premier étage. « Il s’agit de grandes pancartes, presque au nombre de 70, exposant les anciennes photos de quelques sites antiques du début du XIXe siècle », indique Hicham Al-Leithy, chef du Centre d’enregistrement des antiquités. Ces pancartes mettent en relief les sites antiques de la Haute-Egypte, tels que les temples d’Abou-Simbel avant la campagne de sauvegarde et celui de Philae. « A travers ces expositions, nous voulons montrer les efforts déployés dans la découverte et la préservation des sites antiques », conclut Al-Leithy.
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