« Les croquis en disent plus que l’écriture », souligne Hatem Al-Tawil, professeur d’architecture et de planification urbaine à la faculté des beaux-arts de l’Université d’Alexandrie et auteur du livre Siwa, récit urbain publié dernièrement par l’Organisme national de l’harmonisation urbaine, dans le cadre de la série Mémoire de la cité. Le lecteur est invité à découvrir Siwa à travers une série de croquis qui retracent l’histoire du développement urbain et architectural de l’oasis, ainsi que la langue, les traditions et les coutumes des Siwis et leurs modes vestimentaires.
Architecte à la faculté des beaux-arts, Hatem Al-Tawil raconte dans son livre ses liens profonds avec Siwa, liens qui remontent aux débuts des années 1980. A cette époque, le jeune architecte, alors en quête d’un nouveau sujet pour son projet de graduation à la faculté des beaux-arts, part pour explorer cette oasis encore vierge et qui a gardé son style architectural et urbain. Il y découvre alors un style complétement différent du style architectural de la vallée du Nil. Un crayon en main, il commence à dessiner ce nouveau monde architectural. C’est pourquoi le livre renferme des croquis remontant à 1984 alors que d’autres datent des années 2000. Ils retracent l’histoire urbaine de l’oasis. En fait, l’auteur transmet son expérience à Siwa dans son livre.
La couverture du livre est un dessin du minaret de la mosquée antique de l’ancienne cité de Chali, érigée au sommet de la montagne. « Ce minaret, qui indique l’entrée de Chali, a été bâti avec des troncs d’oliviers et de palmiers, ainsi que des matériaux de construction locaux. Il offre une vue panoramique de l’oasis », lit-on dans l’ouvrage. La couverture reflète la place distinguée de ce minaret devenu le symbole de l’oasis de Siwa.
Cliché représentatif de la nature siwie.
Au fur et à mesure, le livre amène le lecteur à découvrir Siwa à travers les croquis. On trouve le dessin d’une vue panoramique de l’oasis avec ses anciens minarets. Sur ce dessin, on voit l’entrée de l’oasis avec le minaret de la mosquée principale, celle de la cité ancienne de Chali. Au fond se dresse le minaret d’Aghormi, alors qu’au milieu on voit celui de la mosquée du Souq. L’ouvrage comprend aussi des dessins de certains objets comme les bracelets, les colliers et les bagues utilisés par la communauté siwie. L’architecte utilise des croquis avec des cadres marron dont quelques-uns sont accompagnés de légendes pour attirer l’attention du lecteur. L’un des sketchs montre la robe d’un nouveau-né, un autre montre le voyage des Siwis qui descendent en charrette pour prendre le bus et un troisième montre des jouets pour enfants et des habits de femmes. Tous ces sketchs sont enrichis de légendes.
Encensoir siwi.
Avec ces sketchs, le livre offre au lecteur des informations riches sur Siwa. L’architecte n’a pas eu recours à la répartition habituelle par chapitres, mais plutôt à des titres et des intertitres. Le livre compte 120 pages seulement. Léger, on peut le porter facilement lors d’une tournée à Siwa. Il invite le lecteur à visiter cette oasis paradisiaque que l’on appelle l’oasis du crépuscule.
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