La cour et ses différents styles d’architecture.
Situéedans le quartier d’Al-Darb Al-Ahmar depuis l’an 1340, la mosquée de l’émir Al-Tunbugha Al-Maridani ouvre à nouveau ses portes aux visiteurs. Cet édifice, qui remonteau XIVe siècle à l’époque mamelouke, a été restauré par le Trust Agha Khan pour la culture (AKTC) dans le cadre de son programme de régénération urbaine d’Al-Darb Al-Ahmar. Les travaux, qui ont pris fin cette semaine,dans le côté est de la mosquée, la façade et le minaret, ne constituenten fait que la première phase du projet. « Il s’agissait de rénoverl’infrastructureet d’installer un nouveau système d’éclairage et de son », a annoncé Moustapha Waziri, secrétaire général du Conseil Suprême des Antiquités (CSA),affirmant que les travaux de restaurationse poursuivront dans le reste de la mosquée parallèlement à la tenue des prières et aux visites.
D’après Luis Monreal, directeur général de l’AKTC, ce projet a coûté à la Société Agha Khan 25 millions de dollars en plus des 7,5 millions reçus en guise de dons des différentes associations internationales. « La mosquée s’ajoute aux monuments islamiques restaurés et ouverts au public dans Le Caire historique en général, et à Al-Darb Al-Ahmar en particulier. C’est une attraction importante pour le tourisme qui peut contribuer à la renaissance du quartier et à la promotion de l’artisanat traditionnel », ajoute l’archéologue Monreal, historien d’art et spécialiste de conservation lors de sa participation à la cérémonie de réouverture de la mosquée.
Bien que la façade et le minaret de la mosquée soient de style mamelouk, son intérieur réunit plusieurs styles architecturaux.On y trouve les styles ottoman et romain, et même le style de l’Egypte Ancienne qui est clair dans les colonnes de la mosquée.Au moment de sa construction, la mosquée de l’émir Al-Tunbugha Al-Maridani était l’une des plus décorées du Caire. Elle possédait le premier minaret entièrement octogonal. Ses moucharabiehs et son plafond en bois sont spectaculaires, et les fenêtres en vitraux sont d’une grande beauté. Dans la grande cour entourée d’arbresse trouve un volet en bois avec un dôme couvrant la fontaine réservée aux ablutions. « Ce volet, récemment restauré, a été transféré de la mosquée d’Al-Sultan Hassan au début du XXe siècle par le Comité de Conservation des Monuments de l’Art Arabe (CCMAA) qui a classé la mosquée d’Al-Maridani en 1951 sur la liste des monuments islamiques les plus distingués d’Egypte », conclut Ossama Talaat, chef du secteur des monuments islamiques, coptes et juifs au ministère du Tourisme et des Antiquités.
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