Le site de B thanie o a eu lieu le bapt me du Christ.
Des programmes de voyage communs entre l’Egypte et la Jordanie concernant le tourisme religieux seront prochainement lancés. Après la signature, en novembre dernier, d’un mémorandum d’accord entre les deux pays, le programme exécutif vient d’entrer en vigueur, suite à la visite d’une délégation touristique jordanienne avec en tête Emad Hégazine, secrétaire général du ministère jordanien du Tourisme et des Antiquités. Ce programme de coopération repose sur cinq points essentiels : la promotion, le marketing, le développement du tourisme durable, l’entraînement et les législations et les stratégies touristiques. Selon Hégazine, les produits touristiques en Egypte et en Jordanie sont complémentaires, notamment dans le domaine du tourisme religieux chrétien.
« On doit profiter des sites religieux pour promouvoir le tourisme dans les deux pays, surtout que selon la stratégie du gouvernement jordanien pour le développement touristique 2021-2025, la coopération avec les pays de la région est un point de mire », assure Hégazine. En fait, l’Egypte jouit de plus de 25 points par lesquels a passé la Sainte Famille depuis qu’elle a quitté Bethléem pour fuir les persécutions du roi Hérode. La Sainte Famille a ciblé l’Egypte, d’où elle a commencé son voyage depuis le nord du Sinaï, traversant le Delta, puis arrivant jusqu’au Caire qui abrite plusieurs de ces points avant de se diriger vers le sud du pays dans la Haute-Egypte, surtout au gouvernorat d’Assiout. L’ultime étape de ce voyage saint se trouverait sur le mont Qosqam, à 330 kilomètres au sud du Caire, où est bâti le monastère de Deir Al-Moharraq sur l’emplacement de la maison où aurait séjourné la Sainte Famille. C’est là aussi que Joseph, averti en songe de la mort d’Hérode, fait donc rembarquer sa famille sur le Nil pour prendre le chemin de retour vers la Galilée.
En Jordanie, aussi, il existe des lieux saints par lesquels a passé Jésus, dont le plus important est le site du baptême du Christ, à Béthanie au-delà du Jourdain, connu par Wadi Al- Kharrar, inclus sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco en 2015. Ce site renferme pas moins de neuf églises et chapelles, plusieurs monastères, des piscines baptismales, des bassins et des aménagements hydrauliques, datant des époques romaine et byzantine. Situé à 25 kilomètres de la capitale Amman, ce site est aujourd’hui un parc naturel touristique créé par la Jordanie autour des fouilles archéologiques. Tout près s’y trouve aussi la grotte du Christ où il s’est reposé après le baptême. Deux autres grottes du Christ se trouvent au village de Beit Idis, au nord de la Jordanie, et au village d’Umm Qais, où Jésus aurait accompli le célèbre « miracle des cochons ».
Programmes conjoints
Atef Abdel-Azim, tour-opérateur qui travaille sur le marché du tourisme arabe, explique que depuis la visite du prince héritier du Royaume hachémite en Egypte en novembre dernier, la coopération touristique entre les deux pays est devenue plus étroite en matière du tourisme. En outre, des Fam Trips mutuels ont été organisés pour les professionnels, les médias spécialisés et le secteur privé du tourisme dans les deux pays afin de voir les possibilités de la création de programmes touristiques conjoints, notamment dans le domaine du tourisme religieux. « On doit commercialiser l’Egypte et la Jordanie comme une seule destination touristique grâce à la proximité des deux pays et l’existence de vols à prix réduit entre Le Caire et Amman, en plus du transport maritime qui rapproche les deux pays à partir d’Aqaba », indique Abdel-Azim. Il rappelle que les voyages communs concernant le pèlerinage chrétien entre l’Egypte, la Jordanie et la Palestine existaient dans le temps. « Ces programmes de longs séjours pendant lesquels le touriste peut visiter des destinations touristiques dans plusieurs pays sont beaucoup demandés en Europe, en Amérique et en Australie », reprend Abdel-Azim. Et d’ajouter que ces programmes sont fructueux du point de vue revenus. « Ainsi, on doit se concentrer sur la programmation de ces voyages qui peuvent attirer de plus en plus de touristes vers les deux pays », conclut Atef Abdel- Azim.
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