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Promouvoir la coexistence entre les peuples

Doaa Elhami , Mercredi, 23 février 2022

Le ministère du Tourisme et des Antiquités participe à la semaine mondiale de l’harmonie interconfessionnelle de l’Onu en organisant deux expositions au Musée d’art islamique et au Musée copte. Focus.

Promouvoir la coexistence entre les peuples

« La Semaine mondiale de l’harmonie interconfessionnelle, conçue pour promouvoir une culture de paix et de non-violence, avait été proposée par le roi Abdullah II de Jordanie aux Nations-Unies en 2010. Elle a rapidement été adoptée par l’Assemblée générale, qui a fait des sept premiers jours de février la Semaine mondiale de l’harmonie interconfessionnelle, appelant ainsi les gouvernements, les institutions et la société civile à la célébrer par le biais de programmes et d’initiatives variés, afin d’en promouvoir les objectifs », lit-on sur le site web de l’Onu qui, depuis 2011, célèbre annuellement cette semaine.

Cette année, l’Egypte participe à cette célébration en organisant 2 expositions, l’une au Musée d’art islamique et l’autre au Musée copte. « La société égyptienne pratique l’harmonie interconfessionnelle depuis des milliers années », explique Mamdouh Osman, directeur du Musée d’art islamique. Et d’ajouter que le musée conserve plusieurs pièces reflétant l’harmonie entre les trois religions monothéistes. Il a choisi pour l’exposition 3 pièces assez significatives.

La première est la porte en bois incrustée d’argent du mausolée de Sayeda Zeinab, petite-fille du prophète Mohamad, signée par l’artiste juif Yahouda Aslane, qui était l’un des artisans les plus habiles sous le règne de Mohamad Ali. La deuxième pièce est le fragment d’un plat en porcelaine orné d’une scène du Christ qui date de l’époque ayyoubide. Quant à la troisième pièce, c’est un morceau de porcelaine décoré du visage du Christ faisant avec sa main droite le Signe de la Trinité. Cette pièce remonte à l’époque fatimide, l’une des plus fameuses époques islamiques en Egypte. « Ces pièces reflètent comment les chrétiens et les juifs ont continué à pratiquer librement leur foi et comment ils étaient bien intégrés dans la société musulmane, et cela est clair dans l’art qu’ils ont produit pendant les époques islamiques », commente Mamdouh Osman.

« Message de paix » au Musée copte


Calligraphie arabe sur un fragment de poterie exposé au Musée copte.

Le Musée copte souligne lui aussi l’harmonie interconfessionnelle, la coexistence entre les religions ainsi que l’héritage des civilisations et des cultures à travers 7 pièces présentées à l’exposition « Message de paix ». « Il y a des pièces juives comme le Lévitique et la Genèse, et chrétiennes comme la couverture de l’Evangile en argent et en bronze sur laquelle figure de la calligraphie arabe », explique Jeannette Gad Al-Kareem, archéologue au Musée copte et responsable des expositions, disant que cette couverture a été fabriquée à l’époque islamique.


Manuscrit en langue arabe des prières et des psaumes.

L’exposition présente aussi un manuscrit en langue arabe, des prières et des psaumes. Il y a aussi des fragments de poterie comme la grille d’un récipient orné de calligraphies arabes et un fragment de poterie datant du XVIe siècle décoré d’écriture arabe (tholoth). La dernière et la plus surprenante pièce est l’épitaphe de la famille Salib sur laquelle est gravé le calendrier de l’hégire. Pour les archéologues, cette semaine mondiale de l’harmonie interconfessionnelle fait la promotion d’un concept humain déjà ancré en Egypte depuis l’aube de l’Histoire.

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