La mission espagnole de l’Université de Jaen organise une exposition temporaire au Musée de la Nubie intitulée « Qobbet Al-Hawa, une décennie de fouilles ». Depuis 2008, cette mission travaille sur un grand projet de fouilles, de recherches et d’études sur la nécropole de Qobbet Al-Hawa, à l’ouest d’Assouan.
« Consacré aux pièces découvertes au sud du pays après le Haut-Barrage, le musée accueille actuellement une collection riche provenant des fouilles de la mission espagnole dans des tombes qui remontent pour la plupart à l’Ancien et au Moyen Empire de l’Egypte Ancienne », affirme l’archéologue Nasr Salama, ex-directeur des monuments d’Assouan et de la Nubie auprès du ministère du Tourisme et des Antiquités.
Plus de 300 pièces d’antiquité sont exposées dans le cadre de cette exposition. Celle-ci contient des statues en bois, des sarcophages, des squelettes, des masques, des outils de toilettage, des stèles et une collection de poterie d’une valeur inestimable.
« L’exposition regroupe également deux pièces importantes. Il s’agit du crâne d’un homme atteint d‘un cancer du cerveau et un autre crâne appartenant à une femme âgée de 45 ans et souffrant d’un cancer du sein », explique Ahmad Abdel-Rahmane, directeur du Musée de la Nubie.
Un masque en cartonnage coloré.
Les pièces sont conservées dans des vitrines faites par la mission espagnole spécialement pour cette exposition. Chaque vitrine contient des pièces remontant à une certaine époque. « La tenue de l’exposition a tardé en raison de la pandémie de Covid-19. Elle devait avoir lieu il y a un an », avoue Abdel-Rahmane, assurant que cette collection est le résultat de dix ans de fouilles de la mission espagnole guidée par Dr Alejandro Jiménez-Serrano, directeur du projet, sur cette colline rocheuse.
Outre les pièces exposées, il y a des panneaux colorés bilingues (arabe/anglais) donnant des détails historiques et archéologiques sur la nécropole fouillée, de même que sur l’île Eléphantine. « Cette exposition donne l’opportunité aux jeunes archéologues et chercheurs de découvrir à travers les travaux de la mission espagnole une partie de l’histoire et de la civilisation égyptienne », déclare Ahmad Ghoneim, directeur de l’Organisme du musée de la civilisation et superviseur du Musée de la Nubie, qui salue le travail des missions étrangères en Egypte. « Un travail qui a permis de dévoiler les secrets de nos ancêtres », conclut-il .
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