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A Milan, voyage dans le monde féérique des Pharaons

Nadine Abdel-Hamid, Lundi, 06 décembre 2021

Initialement tenue au musée du Château Sforzesco de Milan et interrompue en raison de la pandémie, l’exposition « Sous le ciel de Nout, la divine Egypte » reprend au Musée civique archéologique de Milan jusqu’au 8 janvier 2022.

arcophage de Peftjauauyaset en bois stuqué et peint. Présumé de Thèbes et datant de la XXVIe dynasti
arcophage de Peftjauauyaset en bois stuqué et peint. Présumé de Thèbes et datant de la XXVIe dynastie (collection de la bibliothèque de Brera).

L’exposition intitulée « Sous le ciel de Nout, la divine Egypte » présente une cinquantaine d’oeuvres égyptiennes restaurées appartenant au Musée civique archéologique de Milan. Le but de cette exposition est d’interroger la nature invisible des dieux et de la mythologie en pénétrant dans l’univers spirituel et conceptuel de la civilisation pharaonique.

Inaugurée en 2020 avant la pandémie, l’exposition se déroulait initialement au musée du Château Sforzesco de Milan. Elle réunissait environ 150 objets historiques provenant de nombreux musées italiens, notamment du Musée égyptien de Turin. Suite à la crise sanitaire, l’exposition offre à présent un parcours modifié.

Elle se déroule désormais au sous-sol du Musée civique archéologique de Milan. Pour guider le public, des étoiles jalonnent son parcours. Dans une lumière tamisée, le visiteur entre dans le monde de Nout, le ciel des pharaons. Immédiatement, il est plongé dans un bain de cultures méditerranéennes. L’exposition retrace une partie de l’histoire égyptienne et l’accentue à travers la culture italienne. Ainsi, des objets datant de la période pharaonique sont agrémentés de croquis de l’égyptologue et artiste milanais Luigi Vasalli (1812-1877).

Statue du chat Bastet en bronze datant entre les VIIe et IVe siècles av. J.-C. (collection L. Morond
Statue du chat Bastet en bronze datant entre les VIIe et IVe siècles av. J.-C. (collection L. Morondo).

Ce dernier s’inspirait des découvertes auxquelles il avait assisté auprès de l’égyptologue français Auguste Mariette sur les sites de Guiza et Saqqara pour ses illustrations, très proches de l’art funéraire pharaonique.

Tout au long de son parcours, le visiteur découvre l’importance de la cosmogonie, la philosophie qui explique l’origine des mythes des dieux et l’origine de la vie, selon les pharaons, à travers des fragments de murs funéraires et des statues en bronze représentant les nombreux dieux de la mythologie pharaonique. Un voyage qui rappelle l’histoire du dieu Thot, le dieu lunaire, seigneur du temps auquel une partie de l’exposition est dédiée. Généralement représenté avec une tête d’ibis ou de babouin, Thot est le premier dieu d’une liste de dieux pharaoniques en lien avec le cosmos et la Terre dont l’histoire nous est dévoilée pas à pas.

Des statuettes, des amulettes et des manuscrits

De la lune au soleil, le visiteur passe ensuite à Akhenaton surnommé le pharaon du soleil. Alors que pendant plusieurs dynasties, le dieu Rê était considéré comme souverain, cette exposition nous révèle la réforme religieuse qui consacra Aton, sous la forme d’un disque solaire, comme dieu souverain du peuple égyptien.

Le visiteur peut ainsi admirer des statuettes appartenant à différentes dynasties ainsi que des amulettes et un manuscrit en papyrus datant du Nouvel Empire, l’une des pièces phare de l’exposition. Des affichages en italien et en anglais expliquent la magie de l’ère pharaonique, le quotidien des pharaons, l’importance de la mort et des rites funéraires.

C’est à ce titre que la pièce maîtresse de l’exposition clôture l’exposition. Il s’agit du sarcophage et de la momie du haut fonctionnaire Peftjauauyaset. Datant du VIIe siècle av. J.-C., cette pièce attire tous les regards. Découverte en 1830, près de Louqsor, l’ancienne Thèbes, le sarcophage en bois est presque intact. A l’intérieur du couvercle, le public découvre des inscriptions en hiéroglyphes et Nout dans un rituel funéraire destiné à protéger le défunt.

Cette exposition offre une vraie perspective sur le quotidien, les croyances et les rites des pharaons. L’essentiel des pièces présentées au public provient des fouilles effectuées par l’archéologue italien Achille Vogliano sur les sites Tebtynis et Madient Madi au Fayoum dans les années 1930.

Infos pratiques :

  • L’exposition est ouverte à tout public sous réserve d’un pass sanitaire de 9h à 17h30 du mardi au dimanche.
  • Le billet en vente à l’entrée du musée donne accès à toutes les salles ainsi qu’aux autres expositions en cours.
  • Adultes, plus de 25 ans: 5 euros
  • Tarif réduit pour les étudiants, les séniors de plus de 65 ans et les jeunes de 18 à 25 ans: 3 euros.
  • Entrée gratuite pour tous les mineurs à partir de 14h, chaque premier dimanche et mardi du mois ainsi que le troisième mardi.
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