
Maquette du zodiaque traversant le Canal de Suez pendant la guerre du 6 Octobre.
« A travers les époques … Découvrir la plus ancienne armée jamais connue de l’histoire ». C’est le thème du nouveau scénario du Musée national militaire, qui a rouvert ses portes après six ans de fermeture. Ce musée raconte, à travers une centaine de salles, l’histoire fascinante de l’armée égyptienne depuis l’ère pharaonique jusqu’à la guerre du 6 Octobre 1973. L’Organisme des musées militaires relevant du ministère de la Défense avait fermé le musée en 2015 pour rénover l’édifice, restaurer certaines pièces et moderniser la muséologie, en y ajoutant les secrets des guerres et les noms remarquables qui ont tracé l’histoire de l’armée égyptienne.
Des équipements de guerre, des statues et des bustes commémorant les leaders de l’armée égyptienne, ainsi que des documents de la Révolution de 1952 et des plans de la guerre d’Octobre et son histoire détaillée sont exposés sur une superficie de 25 000 m2. Le musée occupe depuis 1949 les trois palais d’Al-Haram, construits sur ordre de Mohamad Ali pacha en 1826, pour servir de résidence familiale sur le côté ouest de la Citadelle de Salaheddine. Ces palais donnent sur la colline du Moqattam et les quartiers d’Al-Hattaba et de Bab Al-Madrag. Dans la grande cour des trois palais, des canons de différentes marques peints en vert et remontant à l’époque alide sont placés sur les deux côtés d’une longue allée qui se termine par la géante statue d’Ibrahim pacha, fils de Mohamad Ali, sur son cheval. La visite commence par le palais du milieu, au rez-de-chaussée on y trouve des statues colossales de chevaliers de l’ère islamique et des maquettes grandeur nature montrant des soldats naviguant sur le Canal de Suez après le déclenchement de la guerre de 1973. Les salles annexes portent différents titres, dont « salle des conférences » ou « culturama ».
Le trajet de la visite conduit le visiteur au palais est à travers de grandes portes. Peintures et photos, répliques et pièces antiques racontent le courage des soldats de l’Ancienne Egypte. Sur deux étages, l’histoire militaire est racontée de manière chronologique et détaillée par différents moyens : pièces et documentaires à travers des écrans éparpillés dans toutes les salles. Les vitraux colorés et les lustres d’autrefois laissent passer une lumière douce mettant en relief les habits des guerriers, les armes et les équipements de guerre.
Au deuxième étage un corridor ramène le visiteur au troisième et dernier palais, sur le côté ouest. Celui-ci regroupe des pièces qui retracent les victoires et les noms des guerriers de la guerre du 6 Octobre. Ce palais ouest finit par un coin éducatif pour les enfants (en cours de fondation). « Depuis la réouverture du musée dans le cadre des célébrations de l’armée égyptienne à l’occasion de la victoire de 1973, chaque semaine on inaugure une nouvelle salle dans le trajet de la visite », souligne Mohamad Mahmoud, un des conservateurs du musée. Pour terminer, le visiteur sort d’une porte donnant sur une grande cour, où se trouvent des chars, des fusées et des anciens avions.
Lien court: