1 D’Assouan à Sohag, la pureté et la verdure
Les champs d’Edfou.
La première étape de l’excursion commençait à Assouan et se terminait à Sohag en passant par les gouvernorats de Qéna et de Louqsor. « Cette région se distingue par sa propreté et sa nature vierge. Le Nil à cet endroit se caractérise par la pureté et la clarté de son eau », lit-on dans le livre qui souligne que certains villages d’Assouan se distinguent par le style architectural de leurs maisons. C’est le cas d’Al-Kajoj, un village par lequel sont passés les jeunes aventuriers durant leur périple. Là, la plupart des maisons comprennent un petit jardin entouré d’une muraille pour garantir la vie privée. « Lorsqu’il y a des convives, ils mangent en dehors de la maison, à côté de la muraille », affirme le livre. Selon Joumana Ismaïl, la ville de Nagaa Hammadi dans le gouvernorat de Qéna est connue pour ses cultures de canne à sucre. « L’asphalte dans cette ville est imprégné de sucre, ce qui augmente la difficulté de marcher. Nos souliers collaient souvent à l’asphalte », explique l’ouvrage. Si le gouvernorat de Qéna est connu pour ses champs de canne à sucre et ses manguiers, Assouan et Louqsor cultivent abondamment des bananiers, notamment à Armante au gouvernorat de Louqsor. Le livre note aussi la générosité et l’hospitalité des habitants de ces trois gouvernorats.
2 Sohag, Assiout et Minya, le charme de la Moyenne-Egypte
Les qanater de la ville de Dayroute à Assiout
La deuxième partie de l’ouvrage regroupe les gouvernorats de Sohag, Assiout et Minya. L’auteure affirme qu’à partir de Sohag, la pollution du Nil devient plus claire avec des déchets en plastique et des taches d’huile qui apparaissent parfois à la surface de l’eau. En dépit de ces points négatifs, cette région n’est pas dépourvue de charme. A Dayroute se trouvent les voûtes de Dayroute qui remontent au XIXe siècle, ainsi qu’un magnifique pont installé pendant la première moitié du XXe siècle. « Les voûtes et le pont font partie des premiers projets installés sur le fleuve dans cette région », lit-on. Vu sa beauté, ce panorama a été choisi pour faire la couverture du livre.
3 Béni-Soueif-Le Caire, le paysage urbain domine
Design de maisons original.
Quant à la troisième partie, qui est de 123 km, elle commence au gouvernorat de Béni-Soueif pour arriver au Caire après un long trajet à pied de 24 jours. Joumana explique que cette étape a été parcourue en 2 jours seulement, mettant en relief comment la pollution augmentait au fur et à mesure que le groupe se dirigeait vers le nord. Cette région a été envahie par les constructions en béton aux dépens de la verdure.
Des villes aux noms millénaires
Le livre 24 jours en suivant le Nil à pied nous apprend des choses sur les noms des villes et des villages d’Egypte. Ainsi, le nom du village de Daraw dans les environs de Kom Ombou à Assouan, par exemple, est composé de deux parties « Dar » et « Aw ». Dar signifie maison, alors que Aw est le nom d’un souverain de l’Ancienne Egypte. Daraw signifie donc la maison d’Aw. Notons que Daraw était le plus grand marché de dromadaires en Egypte et au Soudan. Quant à la ville d’Al-Fachn à Béni-Soueif, elle était l’endroit où se rencontraient les nobles de la classe aisée, on lui a donc donné le nom de Madinet Al-Alf Chaën, qui veut dire « la ville qui a 1 000 importances ». Au fil du temps, cette nomination est devenue Al-Fachn.
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