Les temples du Karnak, l’un des célèbres sites archéologiques visités durant le parcours.
900 km séparent la ville d’Assouan au sud de l’Egypte de la capitale située au nord. Par avion, ce voyage prend une heure et en train, il faut 6 heures. Mais la jeune Joumana a décidé de faire ce parcours à pied, et il lui a fallu 24 jours pour accomplir le trajet. Un voyage riche en aventures et surtout en vues panoramiques. Le livre 24 Days Following the Nile on Foot (24 jours en suivant le Nil à pied) retrace le voyage qu’elle a entrepris en 2018 en compagnie de trois jeunes hommes. Composé de 289 pages, l’ouvrage est rédigé en anglais et décrit ce voyage du départ à l’arrivée jusque dans les plus petits détails.
La randonnée a commencé le 16 janvier à Assouan et s’est achevée au centre de jeunesse de Guézira au Caire le 9 février, date de la Journée de la jeunesse égyptienne. Pour accomplir la mission, l’équipe a dû marcher en moyenne 42 km par jour sur un parcours entouré de prairies et de maisons rurales. Les aventuriers ont augmenté progressivement leur rythme. Ainsi, le premier jour, l’équipe a parcouru 23 km, 27 km le 2e jour et 28 km le 3e jour. « Durant la première semaine on se fatiguait rapidement mais lors de la deuxième semaine, nos corps ont commencé à s’habituer à l’effort physique », explique Joumana Ismaïl. La deuxième semaine, l’équipe a accéléré son rythme, atteignant 42 km par jour, alors que les 8 derniers jours, Joumana et son compagnon Helmi Al-Saïd parcouraient environ 50 km par jour pour compenser la lenteur de la première semaine.
Quant aux deux autres, ils n’ont pas réussi à terminer l’excursion en raison d’infections contractées au cours de la randonnée. « Nous avons suivi la route agricole. Nous étions en harmonie avec la nature. Les montagnes de la mer Rouge et le Nil offraient une vue panoramique exceptionnelle. Le béton, qui a remplacé la verdure dans les grandes villes, notamment au Caire, a absorbé notre énergie », lit-on dans le livre. Tout au long de la randonnée, des jeunes et des enfants tentaient de rejoindre l’équipe, pour comprendre la motivation de ce voyage subventionné par le Fonds des Nations-Unies pour la population et le ministère de la Jeunesse et du Sport. Ils l’ont effectuée dans le cadre d’une campagne visant à élever la conscience du grand public quant aux dangers de l’explosion démographique et de la circoncision des jeunes filles. Le livre a incité un nombre considérable de ses lecteurs à chercher les endroits mentionnés pour s’y rendre. Un nouveau moyen de promotion touristique basé sur la description et l’expérience personnelle.
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