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Richesses d’Asie à Kiridliya

Doaa Elhami, Mardi, 14 mai 2019

Plusieurs expositions se tiennent actuellement dans différents musées du Caire en lien avec la Journée mondiale du patrimoine, qui a eu lieu 16 avril. Focus sur trois d'entre elles : « Effendina », au palais Manial, « Touna Al-Gabal », au Musée égyptien de Tahrir, et « L’Asie accueillie par Kiridliya », au musée Gayer Anderson.

Richesses d’Asie à Kiridliya
Les filles chinoises

« L’Asie accueillie par Kiridliya » est le titre de l’exposition tenue au musée Gayer Anderson, rue Ahmad Ibn Touloun dans le quartier de Sayéda Zeinab au Caire. Ouverte jusqu’au 22 juin, cette exposition célèbre les 77 ans du musée inauguré en 1942.

L’exposition invite le visiteur à se plonger dans les différentes civilisations asiatiques : « à savoir la civilisation syrienne, hindoue, chinoise, iranienne et turque. Et ce, via des pièces sorties des dépôts du musée et exposées pour la première fois au grand public », explique Mervat Ezzat, directrice générale du musée. Pour elle, ces civilisations ont livré des oeuvres qui témoignent de leur prospérité, leur culture, leur coutume ainsi que leur art, bien distinct les uns des autres.

Les pièces exposées varient entre tableaux, cof­frets et accessoires cosmé­tiques, boîtes, vases, chan­deliers, statuettes et dalles de porcelaine.

La civilisation iranienne ou perse est largement pré­sentée. Le visiteur peut admirer des dalles en porce­laine ornées de motifs bota­niques et d’animaux, et d’autres de scènes humaines qui datent de l’époque safa­vide (1779-1925). « L’art à cette époque était d’in­fluence européenne. Il reflète la vie prospère du palais royal et des hauts fonction­naires du royaume safa­vide », explique l’archéolo­gue Hicham Naguib, ajou­tant que ces scènes peintes sur les dalles reflètent la finesse de l’art à cette époque.

Richesses d’Asie à Kiridliya
Scène de la vie quotidienne de l'époque safavide.

Outre les dalles de porcelaine et ses scènes, deux coffrets de cette époque iranienne, ainsi que des accessoires cosmétiques, comme un peigne en bois et un miroir ovale, sont expo­sés. « Le dos du miroir est orné de l’illustra­tion d’un prince safavide en tenue officielle et coiffé d’une plume », explique la directrice, pour qui l’exposition permet de se faire une idée, à travers des peintures, du mode vesti­mentaire de chaque civilisation. Pendant que les princesses iraniennes portaient de longues robes aux vestes multicolores, coiffées de cou­ronnes plumées et incrustées de pierres pré­cieuses, les jeunes filles chinoises, quant à elles, se distinguaient par leurs fameuses robes traditionnelles, leurs cheveux en chignon tenant dans leurs mains un bouquet de fleurs. Quant aux Turcs, ils sont représentés par la fameuse tenue de tannoura (large jupe double-cloche) et coiffés du long tarbouche pour les jeunes hommes et longs foulards blancs des jeunes filles. Les Indiennes, elles, se distinguaient avec leurs longues tresses de che­veux noirs, ornées de colliers et leurs saris de couleurs vives.

L’exposition ne fait pas l’impasse sur l’aspect reli­gieux de ces civilisations. Deux statuettes en bronze représentatives des divinités hindoues Bouddha et Krishna sont exposées.

Quant à la civilisation syrienne, elle est présentée dans l’exposition par une seule pièce. Il s’agit d’un bal­lon astronomique sur lequel sont dessinés les astres. Pour la directrice, bien que ce bal­lon soit la seule pièce repré­sentant la Syrie, il reflète l’évolution scientifique de cette civilisation.

Cette exposition invite le visiteur à une plongée dans monde légendaire, digne de celui des Mille et Une Nuits.

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