Connue depuis le début du XVIIIe siècle comme étant « les ruines de Tanis » et mentionnée à plusieurs reprises dans la Bible, San (Al-Haggar) a été visitée et décrite en détails, en 1798, par les savants de Bonaparte lors de l'expédition française. Quelques fouilles limitées pendant la première moitié du XIXe siècle donnèrent quelques belles statues telles que le sphinx, conservé aujourd’hui au musée du Louvre.
On doit au Français Auguste Mariette, fondateur du services des antiquités en Egypte, la découverte majeure du temple d'Amon (1860-1864). Il a mis au jour une quantité de magnifiques statues et différentes pièces qui furent transportées plus tard au Musée égyptien.
Mais c'est à partir de 1929 que la mission française présidée par Pierre Montet a découvert le reste du temple d'Amon et celui de Mout. Entre 1939 et 1946, c'était la superbe découverte des tombeaux royaux et princiers des XXIe et XXIIe dynasties av. J.-C. En partie intacte, les sculptures livrèrent de riches trésors comme des sarcophages et des masques en or.
En fait, les fouilles de Montet entre les années 1920 et 1950 ont été les plus importantes réalisées à Tanis. « Montet a mis fin à l’énigme de l’identification du site, car certains égyptologues croyaient que Tanis était Piramsès, la capitale de l'Egypte dans le Delta au temps de Ramsès II, tandis que d’autres avaient suggéré que c’était l’ancienne Avaris, la capitale du pays pendant la deuxième période intermédiaire.
Montet a dit que Tanis était la troisième capitale des Hyksos dans le Delta. Il a également découvert la nécropole royale intacte de Tanis en 1939, avec ses trésors uniques. Malheureusement, à cause de la seconde guerre mondiale, cette découverte n'a pas eu le succès qu'elle mérite comme la tombe de Toutankhamon découverte en 1922 », évoque Ayman Achmawi, chef du secteur des monuments égyptiens au ministère des Antiquités.
En 1964, la Mission Française des Fouilles de Tanis (MFFT) a été fondée par Jean Yoyotte, avec l’appui principal du ministère français des Affaires étrangères, qui a poursuivi les travaux de Montet avec un réexamen méthodique des zones autrefois explorées, la fouille de nouveaux secteurs, l'étude globale de la colline et la valorisation scientifique et patrimoniale des vestiges découverts.
Depuis 2014, elle est dirigée parFrançois Leclère qui a mis en place un nouveau programme de recherches portant principalement sur l’étude des inscriptions royales. Un programme de fouilles archéologiques proprement dites est sur le point de commencer ; également à Paris, la MFFT a mis en place un vaste programme de numérisation intégrale des archives de la Mission Montet relatives à Tanis.
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