Les gobelets colorés en bleu. (Photo : Doaa Elhami)
Les amateurs d’antiquités et de collections sont invités au musée Gayer Anderson ou Beit Al-Kiridliya, dans le quartier de Sayéda Zeinab, pour voir l’exposition intitulée « Chez Anderson ». Inaugurée la semaine dernière à l’occasion du 137e anniversaire de la naissance du prince Gayer Anderson, l’exposition, qui se termine au mois d’octobre, expose les outils personnels du prince : vaisselle, bouteilles, outils d’écriture, instruments chirurgicaux, phonographies, sans oublier les photos et certains manuscrits.
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Fourchettes, couteaux et cuillières ornés de cyprès. (Photo : Doaa Elhami)
Vu cette variété, les organisateurs ont décidé de répartir le contenu de l’exposition en 5 collections exposées dans 5 vitrines différentes. A l’entrée de la salle d’exposition, le visiteur peut voir des bouteilles en verre, des flacons et des gobelets dont certains ont un fond coloré en bleu. D’autres sont dorés, alors qu’un troisième groupe est privé de toute décoration. Des tasses sont exposées sur un porte-tasses en argent posé à son tour sur un plateau. Sur un autre plateau, on peut voir des bouteilles en verre ornées de motifs botaniques de couleur dorée. Dans les deux coins de cette vitrine se dresse une bouteille marron qui était sans doute consacrée aux boissons alcooliques.
(Photo : Doaa Elhami)
Dans une autre vitrine, le visiteur peut voir le bureau du prince. On y voit encore les outils chirurgicaux utilisés par Gayer Anderson, qui était chirurgien. La vitrine compte aussi les instruments d’écriture. « On y trouve sa machine à écrire de marque Corona, l’une des plus fameuses à l’époque », explique Mervat Ezzat, directrice générale du musée. Cette vitrine expose aussi une loupe, de même que la plume du colonel, et deux plumiers en bois, dont l’un est orné d’écritures persanes. Parmi les objets les plus importants de cette vitrine il y a aussi des ciseaux et autres outils chirurgicaux.
Plus loin, le visiteur trouvera dans une troisième vitrine des couteaux, des fourchettes et des cuillères utilisés par le colonel Anderson. De différentes dimensions, ils sont en acier inoxydable et proviennent d’Angleterre. Une autre collection de fourchettes, de couteaux et de cuillères est ornée de cyprès, l’emblème de l’Empire ottoman. « Donc, ces objets sont originaires de Turquie », souligne la directrice. A côté de ce service de table sont présentées des tasses chinoises avec leurs assiettes ornées de motifs botaniques colorés. Parmi les pièces les plus caractéristiques de cette vitrine, une double bouteille de verre. Il s’agit de deux bouteilles croisées et collées qui ont une seule base. « On ne connaît pas exactement sa fonction. Mais sa position debout est stable », reprend la directrice.
Un goût pour la musique
Phonographe et CD de diverses chansons. (Photo : Doaa Elhami)
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Les pièces exposées donnent au visiteur une idée presque complète sur ce qu’utilisait le colonel Gayer Anderson dans son quotidien et même sur son goût pour la musique, puisque dans l’une des vitrines, on peut voir les disques de ses chansons favorites. « Gayer Anderson aimait les chansons des célèbres divas égyptiennes, de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle », souligne Ezzat, ajoutant que cette vitrine compte la photo du colonel de même que des disques de Abdou Al-Hamouli, et les anciennes chansons d’Oum Kalsoum, de Abdel-Wahab et de Laïla Mourad. La vitrine comprend aussi deux récipients en cuivre qui servaient à se laver les mains après chaque repas. La signature du prince en turc se trouve sur ces récipients.
Outil chirurgical. (Photo : Doaa Elhami)
Quant à la 5e et dernière vitrine et avant-dernière étape de l’exposition, elle comprend une collection de petites cuillères et de couteaux de dessert signés par leur fabricant. Un ensemble représentatif des milliers d’objets que possédait le prince.
Le visiteur peut voir aussi quelques photos du prince. Parmi celles-ci, une photo d’Anderson en tenue civile, et une autre le représentant en train de lire et derrière lui la bibliothèque. L’exposition compte aussi des manuscrits. Le plus important est le certificat du titre de pacha signé par le roi Farouq.
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