Un sphinx sorti des fonds marins de la baie d'Abouqir à Alexandrie.
Du 25 mars au 25 septembre prochain, 250 objets d’antiquités découverts au cours des fouilles sous-marines menées à Alexandrie par l’archéologue français, Franck Goddio, seront exposés au Musée de Saint-Louis dans le Missouri aux Etats-Unis, et ce, dans le cadre de l’exposition «
Cités englouties : le monde magique de l’Egypte ». En outre, une quarantaine de pièces provenant du Musée maritime d’Alexandrie, du Musée égyptien du Caire, du Musée des antiquités de la
Bibliotheca Alexandrina, du Musée national d’Alexandrie et du Musée gréco-romain d’Alexandrie y seront aussi exposées.
« Cette exposition est un message de paix adressé par l’Egypte au peuple américain. Elle reflète la force douce de l’Egypte et de sa civilisation millénaire », a déclaré le ministre des Antiquités, Khaled Al-Anani, lors de son discours à la cérémonie inaugurale de l’exposition aux Etats-Unis. Il a invité les Américains à visiter l’Egypte pour voir d’autres trésors égyptiens. « Ces expositions sont un excellent outil de promotion du tourisme égyptien. Cette exposition en est la meilleure preuve. Depuis des semaines, les publicités de cette exposition, qui porte le nom de l’Egypte, sont affichées partout dans les rues du Missouri, sur les moyens de transport et dans les médias », lance le ministre.
Au Musée de Saint-Louis, le visiteur peut voir trois statues colossales des dieux Isis et Sérapis, des stèles, des sarcophages, mais aussi des bijoux et des sphinx. En plus, il peut contempler la réplique d’une barque solaire fabriquée au sein des ateliers du département des répliques au ministère des Antiquités en Egypte, et offerte au Musée de Saint-Louis.
Joyaux de la civilisation égyptienne
Pour sa part, le directeur du Musée de Saint-Louis, Brint Benjamin, a déclaré être fier que son musée organise une telle exposition qui « raconte aux Américains l’histoire de deux cités antiques, Thônis-Héracléion et Canope, qui ont été submergées par les eaux de la Méditerranée suite à un tremblement de terre ». Ces deux cités étaient pendant des siècles parmi les plus importantes villes commerciales. « Cette exposition offre un repas succulent aux citoyens américains en présentant quelques joyaux de la civilisation égyptienne. J’estime qu’elle attirera plus de 200 000 visiteurs, surtout que les 1 000 tickets du premier jour ont été vendus en quelques heures », se félicite Benjamin.
Selon le site du musée, l’exposition présentera aussi des photos sous-marines, des vidéos et des cartes qui expliquent aux visiteurs comment les villes de Thônis-Héracléion et de Canope ont évolué dans le temps et l’espace au cours des siècles.
C’est en 1996 qu’en collaboration avec le ministère égyptien des Antiquités, Frank Goddio, lance un vaste projet de prospection géophysique dans la baie d’Abouqir, à 30 km au nord-est d’Alexandrie, afin de cartographier l’ancienne région canopique submergée. Ces travaux ont donné lieu à une cartographie détaillée du port et de ses abords aux époques ptolémaïque et romaine, et ont conduit également à la découverte de la ville de Thônis-Héracléion, de son port et de son temple situés à 7 km au large d’Alexandrie, ainsi que de la cité de Canope située à 2,5 km de la côte alexandrine. Depuis, les fouilles se poursuivent et chaque nouvelle mission permet d’approfondir la connaissance des sites.
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