Le projet pour l’étude des momies égyptiennes — une collaboration entre l’Université de Manchester et le musée de Manchester — a commencé en 1975 grâce aux efforts de l’égyptologue Rosalie David, élève de l’égyptologue de renom Marguerite Muray. Il avait pour but de développer une nouvelle approche de l’étude des momies égyptiennes, en utilisant l’égyptologie et l’analyse scientifique pour aider les chercheurs à découvrir le plus d’informations possible, tout en conservant la momie.
David explique qu’avec le temps, le nombre de méthodes scientifiques applicables a augmenté, incluant notamment l’utilisation de scanners, des rayons X et les analyses d’ADN. Avec autant de différentes analyses, il fallait savoir lesquelles étaient les plus adéquates. « Les momies sont une ressource rare et précieuse, il est donc extrêmement important de savoir comment obtenir les meilleurs résultats possible, tout en les endommageant le moins possible dans le processus », indique David sur le site de l’Université de Manchester.
En plus des momies des deux frères (voir l'article principal), l’équipe de chercheurs du musée de Manchester travaille sur pas moins de 17 momies humaines et 22 momies d’animaux. Parmi les plus importantes figurent notamment celles du prêtre Amon Khari, qui remonte à la XIXe dynastie, 4 momies de femmes remontant à la troisième époque intermédiaire et 9 momies qui datent de l’époque gréco-romaine.
D’après l’égyptologue Ahmad Saleh, ancien directeur du Musée de momification de Louqsor, les scientifiques du projet de Manchester ont réussi, grâce aux rayons X, à identifier des maladies avant même de déballer les momies. En examinant les momies à l’aide d’une technologie médicale de pointe, l’équipe de travail a trouvé la trace de maladies répandues parmi les Anciens Egyptiens, comme la tuberculose et le ténia. Les chercheurs ont aussi trouvé des informations sur le régime alimentaire dans l’Egypte Ancienne, ceci en examinant les dents des momies. « Mais l’étude la plus intéressante du projet reste celle sur la momification des rats, qui doit notamment permettre de voir si les informations fournies par le grand historien Hérodote sont exactes », indique Saleh.
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