La danse de Tannoura et la fabrication de la poterie, des activités créatives. (Photo : Unité de préservation du Caire)
Vu la diversité de ses activités artisanales et la particularité de son patrimoine folklorique, Le Caire a été inclus par l’Unesco la semaine dernière au réseau Creative Cities (cités créatives).
« 280 dossiers avaient été présentés par plusieurs pays. Seuls 64, dont celui du Caire, ont été admis », explique Riham Arram, directrice de l’Unité de préservation du patrimoine au gouvernorat du Caire. Selon elle, ce réseau, créé en 2004, est basé sur 7 domaines : les métiers artisanaux, le folklore, la musique, la gastronomie, la littérature, le design, le cinéma, et enfin l’industrie des médias. Les responsables du dossier cairote ont travaillé sur l’aspect artisanal et folklorique du Caire qui comprend différents arts dont celui d’Al-Khiamiya (tente), la poterie, Al-Nahhassine (cuivre), la bijouterie, Al-Azzazine (verrerie), l’arabesque, et ce, sans oublier le folklore égyptien comme Al-Tannoura et les danses populaires. En fait, ce n’est pas la première fois que l’Egypte se porte candidate à ce réseau, puisque la ville d’Assouan a déjà été incluse en 2015 au réseau Creative Cities. « On rencontre tous ces métiers artisanaux et patrimoniaux qui remontent aux époques pharaoniques et islamique dans plusieurs quartiers du Caire historique comme à Khan Al-Khalili, Darb Al-Ahmar et Gamaliya », raconte Arram.
Selon elle, c’est depuis le mois de mai dernier que l’Unité de préservation du patrimoine au gouvernorat du Caire a commencé à préparer ce dossier dans le but de préserver ces métiers qui reflètent la créativité de la capitale égyptienne. Ce dossier souligne le rôle primordial des métiers artisanaux dans le développement du Caire, historique en tant que site patrimonial mondial. Le dossier comprend une étude de terrain sur les métiers artisanaux et leur état actuel, il est enrichi de photos d’événements et d’expositions sur les métiers artisanaux et les arts folkloriques. Le dossier est soutenu par le Comité national égyptien de l’éducation, de la science et de la culture, les ONG et des troupes populaires et culturelles. « L’adhésion du Caire au réseau Creative Cities est un bénéfice considérable. Cette adhésion va faciliter la participation du Caire à des manifestations culturelles internationales de même qu’elle va faciliter les échanges entre les pays membres du réseau », explique le gouverneur du Caire, Atef Abdel-Hamid, ajoutant que cela permet aussi le développement des marchés populaires et la commercialisation des produits artisanaux sans oublier le but premier qui est de sauver ces métiers en voie de disparition.
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