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Deux monuments d’exception

Doaa Elhami, Mardi, 22 août 2017

La ville de Rachid est connue pour son riche patrimoine. Retour sur deux monuments qui ont marqué l'histoire de la ville : la maison de Elwan et la mosquée Zaghloul.

Deux monuments d’exception

Maison de Elwan

L'une des plus anciennes mosquées bâties à Rachid, la mosquée Zaghloul est considérée comme l’un des plus importants monuments de la cité. Cette mosquée a été construite en 985 de l’hégire, soit en 1577, par Zaghloul, l’un des Mamelouks du prince Haroun. C’est la plus vaste mosquée de toute la ville, elle est composée de deux bâtiments liés l’un à l’autre, à l’est et l’autre à l’ouest. Son plafond est formé de petites coupoles construites dans le style ottoman. La mosquée est enrichie de 244 colonnes en granit. Chacune étant dédiée à un cheikh. « La mosquée Zaghloul, pour les citoyens de Rachid, avait la même valeur qu’Al-Azhar pour les habitants du Caire. Elle était la destination de beaucoup d’étudiants venant du Delta ou des pays du Maghreb », explique l’archéologue Ahmad Qadri. Autre facteur historique. La première étincelle de résistance popu­laire contre la campagne anglaise, qui a attaqué la cité en 1807, est sortie de la mosquée Zaghloul. En réaction, le commandant anglais Freizer s’est vengé en détruisant le minaret de la mosquée. La mosquée est soumise à des travaux de restauration architecturaux.

Mosquée Zaghloul

Si toutes les maisons de Rachid sont connues pour leur architecture islamique ottomane et leurs moucharabiehs, celle de Elwan est connue surtout pour un événement historique important. C'est dans cette demeure, en 1881, que s’est tenue une réunion entre Ahmad Orabi, en ce temps ministre de la Guerre, et Mohamad Elwan, propriétaire de la maison et chef des commerçants de Rachid. Orabi faisait en ce temps le tour des gouvernorats d’Egypte afin d’obtenir une assistance populaire dans son conflit avec le khédive Tawfiq. Bâtie au XVIIIe siècle, cette maison se dresse majestueusement dans la rue Dahliz Al-Moulk, l’une des principales rues de la ville. Construite avec la pierre locale rouge et noire, elle se compose de trois étages. La façade du bâtiment compte deux entrées. La première comprend la porte du caravansérail surmontée de motifs ornementaux. « La plupart des citoyens étaient des commerçants et préféraient stocker leurs marchandises chez le chef des commerçants au lieu de louer ailleurs », explique Mohamad Al-Tohami, directeur général des monuments de Rachid. Quant à la deuxième porte, elle mène vers la maison compo­sée de deux étages. C’est au premier étage que se trouve la salle principale qui a témoigné de la réunion historique entre Ahmad Orabi et Mohamad Elwan. Les murs de la salle sont couverts de dalles en céramique ornées de motifs andalous et maghrébins.

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