Art, magie et beauté. Ainsi on peut décrire la perle du Nil, la ville éternelle de Rosette. C’est avec ces mots que le Musée national de Rachid accueille ses visiteurs. Il retrace l’histoire d’un peuple qui a résisté aux attaques et met l’accent sur le rôle politique et culturel de la ville. Le musée occupe depuis 1959 l’une des 22 maisons historiques de Rachid, qui porte le nom de son constructeur et propriétaire Hussein Arab Killi, l’un des héros de la ville, qui a fait face à l’armée britannique lors de la bataille de 1807, dirigée par le général Fraser. Il est devenu gouverneur de Rachid entre 1844 et 1849. La maison a été bâtie au XVIIIe siècle. Le bâtiment est composé de trois étages. Le rez-de-chaussée était autrefois destiné à accueillir les commerçants étrangers.
Le premier étage était réservé aux hommes de la famille, avec une salle de réception, et le dernier étage était consacré aux femmes, qui suivaient tout ce qui se passait à l’intérieur sans être vues par les hommes à travers des moucharabiehs. Bien que ce musée fût restauré à plusieurs reprises en 1985 et 2009, le gouvernorat a alloué, dans le cadre du plan actuel de réaménagement de la ville, une somme de 7 millions de L.E. à sa réhabilitation. Les responsables souhaitent renouveler sa muséologie. « Nous cherchons à ajouter à l’exposition de nouvelles pièces, surtout que les missions archéologiques opérant à Rachid découvrent tous les jours de nouvelles pièces de différentes époques », souligne Saïd Rakha, directeur du musée.
Sur les 766 pièces islamiques que possède le musée, 200 seulement sont exposées. Une copie de la pierre de Rosette, dont l’original fait partie de la collection du British Museum depuis 1802, est placée à l’entrée du musée. Celle-ci a été offerte par le musée londonien en 2009 au Musée de Rachid après sa restauration. Le musée expose aussi un précieux document dont l’original se trouve au Musée égyptien du Caire : une copie du contrat de mariage du général Menou, 3e général de l’Expédition française, avec la jeune Egyptienne Zobeida, fille du grand marchand Mohamad Al-Baouab. Il s’agit du premier mariage franco-égyptien documenté. Outre ces pièces, le visiteur aura l’occasion de connaître les différentes armes ottomanes, les uniformes des officiers de cette époque, ainsi qu’une collection inédite de pièces de monnaie en or.
Informations pratiques :
Heures de visite : Tous les jours, de 9h à 17h
Prix des billets : 3 L.E. pour les étudiants égyptiens, 5 L.E. pour les adultes égyptiens, 15 L.E. pour les étudiants étrangers et 30 L.E. pour adultes étrangers.
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