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Emile Badir : « Ils font la preuve qu’il y a de l’avenir ici »

Caroline Odoz, Lundi, 22 avril 2013

Emile Badir, vice-président de l’entreprise de tourisme, explique pourquoi sponsoriser un projet comme GBI Egypt (Global Biking Initiative) qui, pour lui, est un bon investissement.

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Courte pause bien méritée après une côte escarpée.

l-Ahram Hebdo : Qu’est-ce qui vous a décidé à être le principal sponsor du GBI Egypt Tour 2013 Cairo-Hurghada ?

Emile Badir : Faire du marketing tourisme à l’inter­national est difficile. Et l’Egypte est dans la pire des situations aujourd’hui. Notre directeur général est venu me voir début 2013 en disant : « Faisons quelque chose de novateur, organisons un événement sportif international, avec une couverture média internatio­nale ». Je lui ai répondu qu’il n’y avait pas besoin de l’organiser nous-mêmes : GBI Egypt Tour 2013 était l’événement dont nous avions besoin. Les médias sont fans de sport.

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Chaque matin et chaque soir, la photo de groupe.

— Vous les connaissiez ?

— Je fais du vélo, et j’ai fini par les rencontrer : contrairement à ce que les gens croient, c’est un sport collectif, on ne fait jamais du vélo seul. Je savais qu’ils avaient les épaules pour faire ça : ils ont parti­cipé aux GBI Tours européens, et ils savent se com­porter face aux médias, y compris internationaux. Ils ne font pas de bruit, mais ils sont déterminés.

— L’opération est-elle un échec suite au retrait des équipes européennes, qui ont annulé leur parti­cipation pour raison de sécurité à cause des vio­lences qui secouent l’Egypte ?

— Non ! Si vous annulez parce que les étrangers ont peur, vous aggravez le problème. Le rallye a été main­tenu et a fait preuve du contraire. C’est un message très fort pour l’Egypte en tant que destination touris­tique. Même s’il n’y a pas eu de couverture média internationale, tous les témoignages, les photos et les vidéos seront utilisés comme matériel de promotion. Nous n’allons pas atteindre notre objectif dès la pre­mière fois, mais nous avons réussi au mieux possible la première étape. Et nous serons à leur côté, en décembre prochain, pour un événement réellement international cette fois.

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Ambiance bon enfant après l'effort.

— Mais l’impact de cet événement ne sera-t-il pas trop restreint ?

— Nous avons impliqué les instances du ministère du Tourisme, et tout le monde est très impressionné. Vous ne pouvez pas promouvoir une destination qui a une mauvaise image. Les valeurs d’effort, de commu­nauté, de reconnaissance, d’accomplissement et de solidarité que véhicule cette « petite » équipe de GBI Egypt, ont et vont avoir un retentissement beaucoup plus important que ce qu’on peut penser. Ils sont un agent du changement, ils font la preuve qu’il y a de l’avenir ici, ils démontrent qui sont les Egyptiens .

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