Manuscrit en lin racontant des contes de la vie de saint Julian Aqfahas. (Photo : Nasma Réda)
Avant de franchir le guichet du Musée copte, une petite annonce de l’exposition tire l’attention des visiteurs. « Bien qu’il soit un thème sinistre, une foule de visiteurs y est intéressée », déclare Atef Naguib, directeur du Musée copte, ajoutant que le musée célèbre aussi par cette manifestation culturelle les 70 ans de l’inauguration du bâtiment du musée par le roi Farouq en février 1947. « L’exposition comprend une collection rare qui a été bien choisie parmi les objets les plus précieux du musée, elle porte sur le symbole religieux du martyre chez les coptes », explique Ahmad Abdel-Hamid Al-Nemr, superviseur général du département de documentation des antiquités coptes. Parmi ces pièces, dans la vitrine centrale, est exposée une merveilleuse copie d’Al-Séneksar, le livre commémorant la vie des saints coptes. C’est un manuscrit en lin, offert par le patriarche, qui relate les histoires des martyrs classés par la date de leur décès suivant le calendrier copte. Dans la même vitrine est exposé Al-Defnar, manuscrit toujours en lin de petite taille, racontant à travers des hymnes rimées les histoires de martyrs coptes, avec plus de détails.
Cette collection comprend également trois icônes en bois, bien coloriées des saints martyrs du XVIIIe siècle, saint Bassilides, saint Victor, sainte Julitah et son enfant saint Keryakos, de même que la première martyre femme représentée en un magnifique relief en calcaire.
« Parmi cette collection, des pièces sont exposées pour la première fois, telles que la lampe d’huile en poterie sur laquelle est gravé le nom d’un martyr », dit Naguib. Selon lui, l’exposition montre la performance et l’habileté de l’art copte. Les pancartes bilingues (arabe-anglais) sont bien placées dans les vitrines, elles racontent brièvement l’histoire de chaque pièce. Pour sa part, le ministre des Antiquités, Khaled Al-Anani, a assuré lors de son discours durant l’inauguration que « cette exposition est une bonne occasion de mettre en avant les trésors inconnus du Musée copte et de l’art copte qui fait partie de l’histoire de l’Egypte ».
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