Al-Mezmar est une représentation traditionnelle pratiquée par les membres de la communauté hedjazienne d’Arabie saoudite à des occasions festives, comme des célébrations familiales et nationales, des fêtes religieuses ou des événements publics. Ce folklore remonte aux Fatimides qui régnaient la région du Hedjaz (363-463 année de l’hégire, 973-1073). Selon l’historien saoudien Saad Bin Abdel-Aziz, « l’inscription de cette danse sur la liste mondiale de l’Unesco est une grande victoire pour les Saoudiens. Une étape qui vient un an après l’enregistrement d’Alardah Al-Najdiyah, une autre tradition saoudienne qui inclut de la danse, des tambours et de la poésie ». Au début d’al-mezmar, 15 à 100 danseurs vêtus de djellaba se placent en deux rangs, face à face. Au son des tambours, le chef de chaque rang se met à frapper dans ses mains en interprétant des chants qui parlent de galanterie, de générosité ou d’amour. Le premier rang répète la chanson au rythme des battements de mains, suivi en écho par le deuxième rang. Des duos de danseurs se succèdent ensuite au centre du cercle, parfois autour d’un feu, en faisant tourner leurs bâtons avec des gestes à la fois rapides et gracieux. Les femmes participent à la fabrication des costumes et peuvent parfois danser et chanter à l’occasion de fêtes privées. Transmise par des troupes d’artistes et des centres du patrimoine, la pratique d’al-mezmar est un véritable marqueur identitaire qui réunit des personnes de diverses origines. Cette expression culturelle offre une source de divertissement et permet un partage de connaissances qui font partie intégrante de la mémoire collective des communautés concernées .
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