Nombreuses sont les théories qui tentent de percer les mystères de la pyramide du roi Chéops. Malgré une multitude d’études et de recherches, la construction de la grande pyramide, qui se dresse majestueusement sur le plateau de Guiza depuis plus de 4 200 années, reste toujours une énigme. La mission
Scan Pyramids, regroupant des professionnels japonais, canadiens et français, qui intervient sur la pyramide depuis près d’un an, a annoncé la découverte de deux nouvelles cavités. «
La grande pyramide comprend des anomalies dans la partie supérieure du côté nord-est », a annoncé le professeur Hani Hilal, coordinateur de cette équipe multinationale et ancien ministre de l’Enseignement supérieur.
Dans un communiqué publié après une réunion avec le ministre des Antiquité, Dr Khaled Al-Anani, Hilal précise : « L’équipe de Scan Pyramids a confirmé la présence d’une cavité inconnue sur l’arête nord-est de la pyramide, à une hauteur d’environ 105 mètres du sol et la présence d’une autre cavité cachée derrière la face nord, qui laisse deviner la présence probable d’un ou de plusieurs couloirs qui s’enfoncent dans le coeur de la grande pyramide ». Néanmoins l’équipe n’a pas encore précisé la forme, la taille ou la position de ces deux cavités découvertes.
Une découverte qui divise
La grande pyramide, analysée, garde toujours ses mystères. (Photo : Scan Pyramids)
Cette annonce a provoqué de nombreux débats dans le milieu égyptologique. Si les uns estiment être certains d’avoir trouvé de nouvelles chambres à l’intérieur de la pyramide, d’autres pensent qu’il n’y a plus rien à découvrir. « Il faut utiliser une technologie sophistiquée pour connaître l’arrangement des blocs de pierres qui forment la pyramide. Si les pierres se dirigent en ligne droite vers le point précisé par l’équipe Scan Pyramids (105 m de hauteur sur l’arête nord-est), cela indique alors la présence d’un couloir qu’il faut étudier pour savoir jusqu’où il va mener », explique Dr Khaled Saad, dont la thèse de magistère concerne « les méthodes architecturales utilisées pour sécuriser les tombes royales des Ancien et Moyen Empires ». Selon lui, le plan de la pyramide est bien connu.
Nous avons aujourd’hui besoin d’analyser les nouveaux plans que les instruments sophistiqués peuvent donner. « N’oublions pas que la grande pyramide est, par excellence, la parfaite construction architecturale. Elle garde sûrement encore des mystères », renchérit-il. Pour ce dernier, la taille des blocs de pierres utilisés dans la construction de la pyramide n’est pas égale. Ceux de l’intérieur sont plus petits que ceux de l’extérieur. Avis partagé par l’ex-ministre est Antiquités, Zahi Hawas, et le chef du comité scientifique qui suit et évalue les recherches de la mission. Le comité est formé des spécialistes les plus renommés de l’égyptologie : Marc Leiner, Marslav Barta et Reiner schtudelman. Ces derniers estiment que la mission ait besoin de plus de temps pour mener à bien son projet. « Les membres du projet estiment que l’anomalie horizontale soit une preuve de la présence d’une pièce. Mais les résultats dévoilent la présence de cavités sans la moindre précision de forme, de taille ou même de position. Quelle serait son utilité ? », se demande Hawas. La mission doit effectuer des images photogramatiques des divers côtés de la pyramide pour analyser ces cavités. Cela révélera si ces cavités sont dues à la taille des pierres ou si ce sont des pièces non révélées jusqu’ici.
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