La reconstruction du temple illustrée dans la BD.
Néferouré , Thoutmosis III, Senenmout, Djehouty, Hapouseneb, Useramon : toutes ces personnes, proches de la reine Hatchepsout (1505-1458 av. J.-C.), sortent des monuments historiques et des livres d’histoire pour s’inviter dans The Queen of the Desert Vally, (La Reine de la Vallée du désert). Premier en son genre, cette bande dessinée s’intéresse au règne de la reine Hatchepsout de la XVIIIe dynastie. Sa rédaction a étéconfiée àMila Alvarez Sosa, directrice de la mission archéologique canariennetoscane àLouqsor, ainsi qu’àson adjointe Irene Morfini. Selon elles, les bandes dessinées simplifient l’égyptologie pour la rendre accessible au grand public.
Loin des livres académiques, des références et des encyclopédies spécialisées, «on cherche à rendre la science de l’égyptologie attirante pour le grand public », souligne Morfini, enthousiaste. 79 pages suffisent pour expliquer au lecteur les vingt ans du règne de la reine, avec la majoritédes intrigues historiques, des surprises et des désastres qu’a connus Hatchepsout.
Une dualité passé/présent
La fameuse statue de la reine lionne.
Toutes deux expertes en égyptologie, Sosa et Morfini exploitent leur expérience commune pour raconter des faits historiques découverts àtravers leurs fouilles. «A travers cette sorte de romanillustré,nous relatons les situations auxquelles nous avons été confrontées et les découvertes que nous avons réalisées. De manière générale, on éclaire la tournée archéologique que nousavons effectuée entre les temples et les tombes », précise Morfini. De fait, le roman relie avec habiletéle présent au passésans la moindre difficulté. Le lecteur y découvre les traditions funéraires de cette époque lointaine tout en suivant les deux égyptologues, accompagnées d’autres personnages réels, tels un égyptologue membre du Conseil suprême des antiquités et le chef de la mission polonaise de Deir Al-Bahari, le professeur Zbigniew Szafranski. Entre ces scènes rattachées àleur tournée, et donc au présent, d’autres cases de la bande dessinée présentent, faisant un long retour dans le passé, le corps du roi Thoutmosis II, allongélors de son embaument, sans oublier les pleureuses qui accompagnent le cortège funéraire jusqu’aux tombes.
Les temps égyptiens en dessins
La majoritédes scènes de la bande dessinée s’inspirent du temple de Karnak, oùHatchepsout avait érigédeux obélisques. D’autres exposent des tombes de hauts fonctionnaires comme Senenmout, l’architecte du temple de Deir Al- Bahari, Djehouty, le superviseur des trésors, le visir et prêtre d’Amon ou encore le bâtisseur de la tombe de la reine au sein de la Vallée des Rois. Fidèles àleurs reines, ces trois personnes la protégeaient et la soutenaient. Mais Hatchepsout avaient aussi des opposants et des adversaires, dont le chef était Paser. Paser collaborait avec Useramon, le fidèle du jeune roi Thoutmosis III. Entre supporters et adversaires d’Hatchepsout naissent les intrigues. Ce livre, àl’intérêt indéniable, est le premier épisode d’une longue série censée révéler toute l’histoire de l’Egypte. Chaque ouvrage sera publiéen six langues : anglais, italien, espagnol, français, allemand et arabe. La version arabe de La Reine de la Vallée du désert devrait paraître prochainement. L’occasion de voir l’Egypte Antique sous de nouvelles couleurs .
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