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Le roi Sahourê réapparaît

Nasma Réda, Lundi, 04 mai 2015

Une mission égypto-belge opérant près d'Edfou, en Haute-Egypte, a mis au jour un fragment d'une statue du roi Sahourê, second souverain de la Ve dynastie.

Le roi Sahourê réapparaît

La mission archéologique égypto-belge opérant à Al-Kab, à 10 km au nord de la ville d’Edfou en Haute-Egypte, vient de découvrir une partie d’une statue appartenant au roi Sahourê, le second souverain de la Ve dynastie (2458-2446 av. J.-C.). « Elle représente le roi assis sur son trône. La hauteur de la partie découverte est de 21,7 cm, alors que sa hauteur initiale peut être estimée à environ 70 cm », souligne Mahmoud Afifi, chargé du secteur des antiquités égyptiennes au ministère des Antiquités. Sahourê signifie « celui qui est proche de Rê ». Le nom est gravé clairement à côté des jambes du souverain. Sahourê qui a succédé au roi Ouserkaf, (2465–2458 av. J.-C.) fondateur de la Ve dynastie, est connu pour être le premier pharaon à construire son monument funéraire à Aboussir, au nord de la célèbre nécropole funéraire de Saqqara où il est enterré dans sa pyramide. « Cette découverte a une grande importance archéologique surtout que seules deux statues du roi Sahourê ont été découvertes jusqu’à nos jours, dont l’une est exposée au Musée égyptien du Caire, alors que l’autre se trouve au Metropolitain Museum of Art de New York », déclare Mamdouh Al-Damati, ministre des Antiquités. Il ajoute que cette découverte va révéler des détails historiques sur cette époque au cours de laquelle Sahourê a régné, ainsi que sur la vie du pharaon lui-même.

En fait, cette découverte a été faite grâce aux fouilles menées par le ministère égyptien des Antiquités, en collaboration avec la mission archéologique belge du Musée royal. Cette mission dirigée par Dirk Huyge, et opérant sur le site antique d’Al-Kab depuis 2009, concentre ses travaux sur la partie la plus ancienne de la ville, cherchant des monuments remontant au début de l’Ancien Empire et des vestiges prédynastiques.

« Cette région, dont les vestiges sont construits en brique crue, a une valeur archéologique importante puisqu’elle abritait autrefois Nekheb, la capitale de la Haute-Egypte à l’époque protohistorique. Au début de l’époque historique, la ville a conservé son importance en tant que cité religieuse et capitale de la 3e province de l’Egypte Antique et ce, jusqu’à l’ère ptolémaïque (323 à 30 av. J.-C.) », précise Nasr Salama, directeur de la zone archéologique d’Assouan et de la Nubie. Nekheb ou Al-Kab fut en effet l’un des premiers centres urbains de l’Ancien Empire (2647-2150 av. J-C.). Des tombes de la IVe dynastie pharaonique, de l’Ancien Empire, du Moyen Empire et du Nouvel Empire y ont été découvertes.

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