Le prix, décerné tous les deux ans, récompense une oeuvre écrite ou traduite en anglais, et accorde à l’auteur la somme de 60 000 livres sterlings. Cette année, deux écrivains arabes se trouvent parmi les finalistes. Il s’agit de la Libanaise Hoda Barakat et du Libyen Ibrahim Al-Kouni. Le lauréat du prestigieux prix sera annoncé le 19 mai prochain à Londres. Hoda Barakat est née à Beyrouth en 1962, elle écrit en arabe, bien qu’elle réside en France depuis 1985. Elle écrit sur la guerre et le trauma politique qui a gagné la société en retraçant l’histoire contemporaine du Liban. Son premier roman Hajar Al-Dehk (la pierre du rire) était le premier à mettre en scène un gay en personnage principal. Quant à son troisième roman Harith Al-Miyah (le garde des eaux), il a reçu en 2001 le prix Naguib Mahfouz de la littérature.
Quant à Ibrahim Al-Kouni, il est né en 1948 dans le désert libyen. De culture touareg, il passe son enfance dans le désert et n’apprend l’arabe qu’à l’âge de 12 ans. Il partage aujourd’hui son temps entre la Suisse — où il réside — et le désert, source de son inspiration. Son premier recueil de nouvelles est paru en 1974, Al-Salah Khareg Nitaq Al-Awqat Al-Khams (la prière hors du cadre des cinq moments de prière). Et depuis, il ne cesse de poser des questions qui touchent au coeur de la condition humaine. Son écriture relève du réalisme magique, il plonge dans l’immensité du Sahara ou dans sa patrie libyenne. Il a déjà reçu le prix Mohamed Zafzaf du roman arabe en 2005, le prix du Cheikh Zayed de la littérature en 2008 et le prix du Caire du roman arabe en 2010.
En 2011, l’écrivain libanais, Amin Maalouf, avait été finaliste du prestigieux prix Man Booker. Mais la nouveauté de cette année c’est le nombre d’auteurs africains qui se font normalement rares parmi les finalistes du Man Booker, tels le Mozambicain Mia Couto, et la Sud-Africaine Marlene van Niekerk et le Congolais Alain Mabanckou, lauréat du prix Renaudot en 2006 pour Mémoires de porc-épic (Seuil) .
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